Algérie

Mohamed Fellag : L'humour, une thérapie



Mohamed Fellag : L'humour, une thérapie
Au secours ! Fellag revient sur scène. A notre plus grand bonheur. Il faut lancer une pétition pour que la Sécurité sociale rembourse les billets tant notre mécanicien préféré fait 'uvre de salubrité publique. ParisDe notre correspondant Aller voir Fellag, c'est comme s'allonger sur le divan d'un psychanalyste. Juste que cela coûte beaucoup moins cher et qu'on rigole à perdre haleine au lieu de se perdre dans des séances. Aucun doute, Fellag est notre meilleur thérapeute. Il dissèque la société algérienne avec une rare précision. Et surtout avec beaucoup d'amour. Car, il faut aimer, beaucoup aimer, pour parler ainsi de l'Algérie et des Algériens, et le reflet n'est que plus juste. La démocratie se cache dans le moteur d'une voiture en panne, malade d'être maltraitée et méprisée. Quand un moteur tombe en rade, les mécaniciens affluent. Il y a autant de mécaniciens que de maladies diagnostiquées. Et c'est avec des mots apparemment simples que Fellag décrit les maux d'une société phagocytée par de faux dévots, en gandoura, uniforme ou en costume alpaga, barbus ou glabres.Les Algériens ont mal pour leur Algérie. « Je ne suis pas un homme politique, mais juste un homme de théâtre. Je n'aime pas assez l'homme politique pour le mettre en scène dans mes spectacles. Je ne connais que le peuple et c'est lui que je mets en scène. Tous mes personnages sont le produit du système qui les a pervertis. Le théâtre, tel que je le conçois, s'intéresse plus au petit peuple qu'aux puissants. Le théâtre appartient à l'espace imaginaire. C'est le lieu de toutes les inventions. Je dissèque et m'amuse avec les ingrédients réels ou imaginaires de la société qui m'a vu naître », nous a expliqué l'écrivain, comédien et homme de théâtre. Et sur scène justement, on sent cette complicité jubilatoire entre Fellag et Marianne Epin. Ils campent un couple qui voit la société se déliter mais qui résiste aussi à sa façon.Un duo léger, juste et percutant. Ils racontent, à leur façon, l'insoutenable légèreté de l'être. Par petites histoires, ils décortiquent la grande ' Avec un humour corrosif et caustique. A voir et à revoir au théâtre des Bouffes Parisiens.


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