Algérie

Mohamed Fatmi. PDG d?Exal Expertise Algérie



« La profession d?expertise évolue dans l?informel » Organisme public constitué en SPA, Exal Expertise Algérie est une entreprise dont la principale mission est d?expertiser les entreprises publiques et privées. Son premier responsable dresse l?état des lieux de cette profession en Algérie. Pouvez-vous nous résumer l?état des lieux de l?expertise en Algérie ? La profession évolue dans un cadre de sous- réglementation flagrante, voire dans un cadre presque informel du fait que la législation actuelle ne délimite pas ses fonctions. C?est une situation qui est favorable à tous les dérapages et les déviations. Aussi, les règles d?intervention et de la concurrence dans ce domaine ne sont pas également définies. Il s?agit là d?une situation préjudiciable d?abord aux gens de la profession mais aussi aux deux autres parties concernées que sont les assureurs et les assurés. L?assureur ne peut rien faire sans que l?expert fasse son expertise et son évaluation. Si cette expertise est bien faite, c?est tant mieux, mais si elle ne l?est pas, ce sont les deux parties ou l?une d?elle qui subira un préjudice. Il est donc important que la profession d?expertise soit réhabilitée. C?est dans la branche automobile que la profession d?expertise est la plus décriée. Pourquoi ? Effectivement, la branche automobile, c?est la plus importante, c?est la branche grand public. Elle nécessite un redressement parce qu?il y a beaucoup de déficits techniques qui sont enregistrés et beaucoup de sinistres qui sont mal pris en charge. Nous devons la redresser sinon son déficit se répercutera sur les autres branches et c?est tout le secteur des assurances qui se retrouvera dans une situation de précarité. Le volet indemnisation représente toujours le point noir de l?assurance en Algérie. Les experts ont-ils une part de responsabilité ? Le volet de l?indemnisation incombe aux compagnies d?assurance. Les assureurs eux-mêmes reconnaissent qu?il y a un volume important de dossiers qu?il faut absolument régler, notamment pour les dommages matériels. Et dans ce cadre, les experts, en faisant convenablement leur travail, peuvent contribuer à l?augmentation de la cadence des règlements des dossiers pour peu que les assureurs nous associent et nous impliquent dans ce domaine. L?indemnisation, c?est fondamental. On s?assure pour se protéger et pour qu?on soit indemnisé rapidement dans le cas de la survenance d?un sinistre. L?indemnisation qui tarde à venir est préjudiciable aux assurés. Le montant d?un sinistre aujourd?hui, ne sera pas le même dans un mois. Qu?en est-il de la convention IDA ? La convention IDA existe certes, mais sa mise en ?uvre pose beaucoup de problèmes. Ce qui ne manque pas de causer des préjudices aux assurés puisque la convention en question prévoit une indemnisation rapide et directe de l?assuré par sa compagnie et s?il y a un problème de recours, il se fait entre les compagnies. Vous avez évoqué dans votre intervention que la réforme de la profession est enclenchée... C?est une réforme de l?expertise automobile, elle est menée avec le concours des experts de MEDA. J?ai également souligné qu?il faudrait non seulement réformer l?expertise automobile mais toute la profession. Il y a un besoin urgent de réhabiliter la profession pour le bien des assurés et des assureurs.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)