Mohamed Farès faisait partie des joueurs récalcitrants

Durant sa conférence de presse mais également dans son interview à la Radio nationale, Djamel Belmadi a écorché un certain nombre de personnes et de structures.Parmi les personnes ciblées par les critiques du sélectionneur national, ces joueurs qui montrent peu d'intérêt à la sélection qui, aux yeux de Belmadi, est encore plus importante que le club. «L'équipe nationale n'est plus accessoire, elle doit être au c?ur de leur carrière», avait-il notamment assuré. Des internationaux récemment conviés aux stages des Verts, deux ont été sortis de l'étrier. Il s'agit de Zinedine Ferhat, que Belmadi a cité nommément, et de Delort qu'il n'a pas voulu évoquer dans son point de presse avant le départ en Zambie. «J'ai des informations que peut-être vous n'avez pas, on a parlé des absents, il y a des circonstances que vous n'avez pas, pour l'instant, je vais taire tout ça, ce n'est pas le plus important, je préfère parler des présents. Zinedine fait une bonne saison, il rentre toutefois dans les circonstances dont je vous ai parlé et que seul moi connais... et lui et son club», a-t-il encore expliqué. Ces deux éléments mis à part, personne n'a fait référence à la présence d'autres «absents qui ont tort». Comme le latéral gauche Mohamed Farès qui n'a plus rejoué en sélection depuis les quinze minutes livrées au cours du match amical disputé par l'EN en Autriche contre le Nigeria, en octobre 2020. Absent lors de la double confrontation face au Zimbabwe, en novembre dernier, le latéral gauche de la Lazio de Rome a de nouveau invoqué la blessure pour échapper à la sélection lors des deux dernières sorties officielles. La dernière en date, une entorse au genou, a eu lieu le 17 mars. Le joueur a repris les entraînements le 30 mars, au lendemain du match face au Botswana donc, et a été incorporé samedi par son coach en club à la 52' face à Spezia (2-1). Pour les spécialistes, une entorse au genou nécessite un minimum de 1 à 2 semaines en cas de blessure bénigne du ligament collatéral médial. Mais que les douleurs peuvent perdurer 2 à 3 mois. Farès est retourné aux entraînements au bout de douze jours et a rejoué après trois séances d'entraînement. Un petit miracle, en somme. Ce qui ne devrait pas faire plaisir à l'entraîneur national Djamel Belmadi qui a dû fouiner dans ses carnets pour trouver une doublure à Bensebaïni, suspendu contre la Zambie et qui était incertain pour le second match du mois de mars contre le Botswana. Finalement, le sélectionneur des Verts qui comptait faire appel à Farès a choisi Abdelaoui et Khacef pour cette fin des qualifications à la CAN du Cameroun. Un choix forcé qui ne devrait plus se répéter, Belmadi ayant tranché l'avenir international du défenseur de Lazio de Rome depuis le stage d'Autriche, en octobre 2020. A cette époque, alors qu'il venait juste de rejoindre le club de la capitale italienne en provenance du relégué SPAL, Farès a mal accepté son statut de remplaçant chez les Verts estimant qu'il évolue dans un club et un Championnat huppés, des références dont le sélectionneur national devait prendre en considération.
M. B.