Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Mohamed Djemaï, ne veut pas quitter de sitôt son poste à la tête de cette formation. Alors que plusieurs sources ont annoncé son départ de l'ex-parti unique jeudi, Mohamed Djemaï résiste et tente de minimiser la portée de la levée de son immunité parlementaire, à la fois sur le parti et sur lui-même.Lors de la tenue d'une rencontre urgente du bureau politique du parti, jeudi, afin d'étudier, entre autres, la question de la levée de l'immunité parlementaire au SG du FLN, Mohamed Djemaï a dit qu'il remettrait son sort entre "les mains des membres du BP pour ce qui est de mon poste de secrétaire général". Cependant, il a assuré qu'il renoncera, volontairement, à son immunité parlementaire dès qu'il recevra une notification dans ce sens.
"Dès que je recevrai officiellement la notification de la demande émanant de la justice, je renoncerai volontairement à mon immunité parlementaire", a-t-il, en effet, déclaré, précisant que l'affaire qui a engagé la procédure de la levée de son immunité parlementaire "fait suite à une plainte relative à une affaire de litige avec une personne" et qu'elle "n'est pas liée à des faits de corruption".
D'aucuns parmi les présents à la rencontre du BP s'interrogeaient sur "cette affaire personnelle" qui a conduit la justice à demander la levée de l'immunité au député de Tébessa, alors que des dizaines d'autres affaires similaires attendent la fin de mandat des députés impliqués dans ces affaires pour les instruire.
À noter que le communiqué sanctionnant la réunion du bureau politique n'a fait, à aucun moment, référence à l'affaire de justice de Mohamed Djemaï. Le communiqué s'est restreint à "valoriser" l'engagement "de l'Armée nationale populaire à accompagner le peuple".
Le BP a également évoqué le dialogue, le panel de Karim Younès, la convocation du corps électoral et l'élection présidentielle, mettant l'accent sur la nécessité de hâter la mise en application de ces décisions, seule voie à même d'aider le pays à dépasser la crise qu'il vit depuis plusieurs mois.
En faisant fi du départ attendu de Mohamed Djemaï de la tête du parti et de la procédure de levée de l'immunité parlementaire au SG, le bureau politique tente de minimiser la gravité de la situation qui prévaut au sein du parti.
Les couacs auxquels fait face, désormais, Mohamed Djemaï ont ranimé les différents courants qui se disputent la direction de l'ex-parti unique. Les mouvements de redressement auxquels est habitué le parti ne manqueront pas de reprendre du poil de la bête, maintenant que les conditions semblent réunies pour pousser Djemaï vers la sortie.
Mohamed Mouloudj
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Posté Le : 07/09/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed MOULOUDJ
Source : www.liberte-algerie.com