MOHAMED BENHAMOU (GARDIEN DE BUT DE L'ESS) : «On est dans une phase de transition»

Formé au Paris SG, Mohamed Benhamou s'était bien intégré dans le championnat national, au point même d'être appelé en sélection nationale. Puis ce fut le début d'une galère dont il aura du mal à s'en remettre. Après le MCA et le MCO, le voilà à Sétif où il semble revivre. Retour sur le parcours chaotique d'un gardien bien sympathique.
Le Soir d'Algérie : Après tant de galère, vous revivez à Sétif '
Mohamed Benhamou : C'est vrai que j'ai galéré et que depuis le mois de janvier dernier, je suis à l'Entente de Sétif. C'est vrai que j'ai reçu beaucoup de sollicitations, mais j'ai choisi ce club où j'avais l'avantage de connaître beaucoup de joueurs que j'avais croisés en sélection nationale. En début de saison, vous n'étiez pas titulaire.
Est-ce que cela vous a inquiété à ce moment-là '
J'étais en concurrence avec l'autre gardien qui avait été recruté et j'ai entamé la préparation à l'intersaison normalement. Lors du match de la première journée contre le NAHD, j'étais titulaire, puis je me suis retrouvé sur le banc des remplaçants et ensuite, je suis de nouveau titulaire depuis quelques rencontres.
Comment réagissez-vous quand les dirigeants sétifiens clament tout haut qu'ils envisagent de recruter un gardien de but lors du prochain mercato '
Pour moi, si le club recrute un autre gardien, il sera le bienvenu. Personnellement, j'ai acquis assez d'expérience pour faire abstraction de tout cela. J'ai assez de lucidité envers tout cela et je connais mes capacités.
Mais est-ce que cet éventuel recrutement vous met plus de pression '
Non, pas plus que cela. Je suis habitué à la concurrence qui fait partie du jeu après tout. Evidemment, il y a aussi des journaux à vendre et forcément on écrit tout et n'importe quoi. Concrètement, je travaille énormément, et c'est tout.
Est-ce que vous avez le sentiment que vos prestations sont scrutées à chaque match et que l'on guette vos erreurs éventuelles '
Cela fait partie du football de haut niveau et particulièrement en Algérie. C'est vrai qu'à chaque match, il faut se remettre en question surtout pour un gardien de but qui n'a pas droit à la moindre erreur, sous peine d'être accusé de tous les maux. Mais c'est un poste que j'ai accepté, que j'aime et dont je connais les avantages et les inconvénients.
Comment jugez-vous cette équipe de l'ESS dont le coach suisse dit qu'elle est en pleine reconstruction '
Sur ce point, on est un peu dans le flou parce que par rapport à la saison dernière, il y a beaucoup de départs et non des moindres. A l'époque, il y avait pratiquement les meilleurs internationaux. Maintenant, il y a eu un changement radical dans la composante de l'effectif. Il y a eu presque quatorze recrues et parmi elles, certaines n'ont jamais évolué en Ligue 1. Par conséquent, je dirais qu'on est dans une phase de transition.
Et dans ces conditions, quel est l'objectif pour cette saison '
Pour l'instant, on prend match par match. Dans cette équipe, il y a un manque d'expérience et un peu de naïveté mais il y a aussi du talent. Personnellement, je suis un compétiteur et on va continuer à travailler pour porter l'équipe le plus haut possible d'autant plus que nous avons des éléments qui ont beaucoup de qualités.
Notamment un certain Abdelmoumen Djabou dont on parle beaucoup. Que pensez- vous de lui '
Sincèrement, je le côtoie tous les jours à l'entraînement mais avant de parler de ses qualités, j'aimerais dire que c'est un garçon très gentil et si on lui reproche parfois son manque de communication, c'est parce qu'il est timide tout simplement. Maintenant, c'est vrai qu'il a d'énormes qualités et un immense talent.
Est-ce qu'il vous fait des misères à l'entraînement '
Oui, il nous fait énormément de misères à l'entraînement.
Quel est votre favori pour le sacre final '
Il y a l'USMA qui fait figure de favori mais nous, à l'Entente, on doit être ambitieux également.
L'équipe nationale dont vous avez fait partie, vous y pensez toujours '
Oui, j'y pense encore.