Mohamed Belarbi appelle à la création d'un conservatoire

Les Maures, qui ont élu domicile à Blida après la chute de Grenade, perpétuent le souvenir de leurs ancêtres par la culture et la musique dite andalouse. Patrimoine culturel prestigieux conté et chanté par ceux qui croient à la beauté des choses, dont Mohamed Belarbi.Homme de culture, ce mélomane qui veut renouer en force avec cette culture dans son sens le plus large dans l'ensemble de ses avantages intellectuels, spirituels et émotionnels, a été l'invité ce mercredi au forum de la presse locale de Blida pour défendre les modes de vie et les droits fondamentaux via les arts et lettres pour préserver les valeurs, les traditions et les croyances de nos aïeux. Mohamed Belarbi, président de l'association culturelle Adabia, a expliqué que l'histoire de la musique andalouse dans la région de Blida a commencé lorsque les 7 000 Maures, ayant échappé à un malheureux destin de circonstance de la purification ethnique en Andalousie, avaient débarqué à Chenoua (Tipasa) puis invités par le saint Sidi El Kebir à occuper un quartier de la ville, aujourd'hui appelé El Djoun, ce qui veut dire «ladjioune» (réfugiés), en 1517. Lentement mais sûrement, à travers le temps, cet aspect musical a fait du chemin, enrichissant ainsi le répertoire musical national, tels le haouzi, l'aâroubi et le chaâbi, dont des airs et des chansons interprétés par notamment les cheikhs Ben Achour et El Mahfoudh, deux musiciens ayant enrichi la scène musicale il plus de quarante ans. Plusieurs manifestations culturelles ont été organisées pour maintenir les valeurs de ce style culturel éducatif, propre et civilisationel. Aujourd'hui, la ville des Roses a besoin d'un conservatoire digne de sa grandeur pour préserver son patrimoine musical.