Algérie

Mohamed Aïssa plaide pour un islam ancestral



L'islam est un message de paixLe ministre des Affaires religieuses a inauguré pas moins de 10 mosquées dans différentes régions de la wilaya.Le ministre des Affaires religieuses et des Wafks, Mohamed Aïssa, a plaidé avec force «la réhabilitation de l'islam traditionnel tel qu'il nous a été légué par nos ancêtres et tel qu'il est pratiqué dans la région de Kabylie». Un islam «moderne et tolérant», loin «des clivages stériles» et «la violence qui a été trop préjudiciable ces dernières années». Il a par ailleurs annoncé l'augmentation du nombres d'imams formés, qui passera à 1500 par an, afin de combler le déficit en matière d'encadrement des mosquées.Intervenant lors du colloque ayant justement pour thème: «Le rôle des érudits dans la sauvegarde des repères religieux», Mohamed Aïssa a fortement insisté sur la nécessité de renouer avec les repères religieux propres à notre pays», et ce à travers la réhabilitation de ses savants «purs et saints». «Nos ancêtres se sont fortement liés à leur religion pour sauvegarder un islam tolérant», a-t-il dit en substance soulignant que «la pratique de l'islam en Algérie a suscité la jalousie des autres pays, car les Algériens le pratiquent dans son vrai sens», ajoute Mohamed Aïssa qui se réfère aux savants amazighs pour qui, dira-t-il encore, «l'islam est un fait et non des paroles» et veut pour preuve que le premier savant qui a expliqué le Coran est un amazigh. «Ce sont les savants amazighs qui ont sauvé l'islam», soutient-il en citant plusieurs figures emblématiques, dont Mohamed Alhaïthi, al Warthilani...Plus près de la réalité Mohamed Aïssa dira que les intégristes n'ont jamais fréquenté les savants et se passent même d'eux», assène-t-il en soulignant que «l'islam n'est ni dans les cybercafés et encore moins sur les CD. L'islam est dans les zaouïas, notamment en Kabylie», précise-t-il encore.Pour le ministre des Affaires religieuses, «L'Algérie refuse de servir de terrain de confrontation des courants religieux contradictoires qui s'affrontent frontalement», déclare-t-il, invitant les promoteurs de ces idéologies «d'agir chez eux», allusion aux pays exportateurs des idiologies souvent à l'origine des décadences préjudiciables qui veulent faire de l'Algérie un terrain de confrontation sanguinaire».Au cours de sa première journée de visite à Béjaïa le ministre des Affaires religieuses a inauguré pas moins de 10 mosquées dans différentes régions de la wilaya et a lancé les travaux de deux autres. Une manière de remettre à leur place tous les détracteurs de la Kabylie, une région dont on accuse souvent et à tort ses habitants d'«évangélisés» et de «mécréants».Désormais, Béjaïa trône en tête du classement des wilayas qui comptent le plus de structures religieuses, mosquées, zaouïas et autres institutions, prônant un islam moderne, loin des tiraillements sanguinaires en vogue partout ailleurs.Voilà de quoi clouer le bec aux «mauvaises langues» qui n'ont de cesse prôné la pire image de la Kabylie. Lors de la deuxième journée, le ministre a procédé à l'ouverture officielle des travaux du colloque sur Sidi Boumediene, coorganisé par le Comité des fêtes de la ville de Béjaïa et l'Association des Aiguades. Il récompensera également 10 lauréats du concours sur la récitation du Coran organisé lors des festivités du 8 mars. Le ministre a indiqué que la formation des imams sera triplée à partir de cette année. «De 500 imams formés par an, on passera à 1500 qui seront formés dans les 13 instituts nationaux et localement.




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