Algérie

Mohamed Aissa à partir de Bouira



Mohamed Aissa à partir de Bouira
Venu à Bouira pour inaugurer certaines nouvelles mosquées, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aà'ssa, a choisi la nouvelle mosquée de M'chedallah, l'une des plus grandes à l'échelle de la wilaya avec 3 500 places et baptisée du nom d'un des érudits de la région, Mokrane M'chedalli, ancêtre des M'chedallis qui a vécu au douzième siècle, pour parler au niveau de ce bastion de la résistance et qui a toujours été hostile au pouvoir en place, de l'unité du pays et des dangers qui le guettent de toutes parts.Ainsi, le ministre évoquera les multiples tentatives de déstabilisation du pays tant par les différentes sectes et autres dogmes importés d'Orient et qui rêvent de diviser le pays. A cela s'ajoutent bien sûr les visées de certaines parties du pays qu'il, sans les nommer, fustigera en se référant à la guerre de Libération nationale dont l'islam a été le socle qui avait unifié le peuple. Bien entendu pendant tout le discours, et même si l'ombre du MAK planait avec ses visées indépendantistes et la promotion de la langue amazighe dans toute sa dimension, le pouvoir, à travers le ministre Mohamed Aà'ssa ainsi que quelques fonctionnaires de l'administration, a encore une fois ignoré le volet tamazight dans ce fief de l'amazighité, en se basant uniquement sur la religion pour évoquer la nécessité de consolider et défendre l'unité de la nation. Une maladresse de plus même si cela a été fait à l'intérieur de la maison de Dieu par ceux-là mêmes qui considèrent la langue arabe comme la seule qui doit être utilisée mais qui ne fait que renforcer les rangs du MAK. Le ministre dira que la religion telle que pratiquée par nos ancêtres était celle qui avait assuré l'unité de notre peuple durant la guerre de Libération et c'est cet islam-là qui doit prévaloir toujours pour consolider notre unité. Une unité faite d'avance et sciemment dans l'exclusion, traduite par l'absence totale de tamazight durant la cérémonie que le ministre a présidée pour la remise des diplômes aux meilleurs récitateurs du Coran, ensuite par l'installation d'un imam qui ne connaît pas un mot en tamazight et que beaucoup de fidèles rencontrés à l'extérieur de cette mosquée, ce vendredi après la prière de vendredi à laquelle le ministre a assisté, regrettent tant ils ne comprennent pas beaucoup l'arabe surtout durant les dourouss.


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