Mohamed Abdelaziz reste le chef

Les 2472 participants au 14e congrès du Front Polisario, dont les travaux se tiennent depuis le 16 décembre 2015 à Dakhla, dans les camps de réfugiés sahraouis, ont décidé de renouveler leur confiance à Mohamed Abdelaziz, leur secrétaire général sortant.Symbole de la lutte contre l'occupation du Sahara occidental par le Maroc, M. Abdelaziz a été officiellement réélu à la majorité écrasante à la tête du mouvement de libération pour un nouveau mandat de 4 ans. M. Abdelaziz, 68 ans, dont la popularité reste intacte malgré qu'il dirige le Front Polisario depuis 1976, était le seul candidat à sa propre succession. Sa personne fait consensus au sein de la population sahraouie.Devant initialement prendre fin dimanche, les travaux de ce 14e congrès se sont poursuivis hier pour permettre le déroulement du second tour de l'élection des membres du secrétariat national du Front Polisario.Malgré ce contretemps, Mohamed Abdelaziz, a exprimé sa satisfaction quant au «bon déroulement» de l'opération de l'élection de la nouvelle direction du Front et salué la capacité de ce dernier à faire face aux défis qui se posent concernant la question du Sahara occidental occupé par le Maroc. M. Abdelaziz, qui s'exprimait devant la presse après avoir voté dans le cadre de cette élection, a souligné que «le processus électoral se déroule bien», saluant la capacité du Front Polisario à «accueillir cette importante élection».Le président de la RASD a ajouté que «la participation massive des congressistes à cette élection témoigne de leur foi en la justesse du combat du peuple sahraoui, au moment où la question sahraouie fait face à de nombreux défis et enjeux». M. Abdelaziz a fait part, en outre, de sa satisfaction quant au «climat démocratique ayant caractérisé le processus électoral». Le 14e congrès du Front Polisario a lieu à un moment où la cause sahraouie enregistre d'importantes victoires diplomatiques.C'est ainsi qu'après la décision prise, il y a quelques jours, par la Cour de justice de l'Union européenne d'annuler un accord agricole et de pêche liant depuis 2012 Bruxelles et Rabat et le vote du Parlement européen en faveur de l'élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme, le géant pétrolier français Total a annoncé qu'il allait mettre un terme à ses forages au large du Sahara occidental occupé.Les activités de Total au large du Sahara occidental étaient régulièrement critiquées par plusieurs ONG. Ce retrait intervient alors qu'une campagne internationale appelant les compagnies étrangères à cesser toute activité économique et d'exploitation de richesses au Sahara occidental occupé sans l'accord du Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui.