Mohamadia: La décharge publique menace l'environnement

La gestion et le contrôle de la décharge publique de Mohamadia semblent être absents. Située à 4 km l'est de la ville, et à l'ouest de la localité de Sahaouria, non loin de la RN4, la décharge publique ne semble pas répondre aux normes préconisées par les cahiers des charges de gestion des lieux et des collectes d'ordures. Les agriculteurs qui exploitent leurs terrains à proximité de cette décharge et qui nous ont saisi, dénoncent la mauvaise régulation de cette décharge et l'anarchie de gestion qui ont perturbé l'accès à leurs terrains et nui à leurs cultures. Le constat est très dégradant. Située tout près des terres agricoles et sans aucune clôture ni même un balisage, la décharge publique de Mohamadia est une vraie bombe écologique, dans l'avenir, si aucune mesure ne sera prise. Les ordures collectées sont jetées partout et n'importe où, même le long des pistes qui mènent aux fermes et au site de la décharge. Des tas d'ordures sont amassés aux abords et au milieu des pistes et sous le réseau électrique, long de 1.000m. Des feux ont ravagé une partie de la production des céréales d'un agriculteur. Contacté le président de l'association écologique de Mohamadia nous confirme l'absence de gestion de cette décharge naturelle qui repose sur une superficie de 10 ha. Notre interlocuteur nous révèle que dans le cadre de sa conformité, cette décharge a fait l'objet d'une étude, en 2005, pour la réalisation d'un centre d'enfouissement technique pour un montant estimé à 20 milliards de centimes. Le président de l'association écologique précise que les ordures doivent être jetées à l'intérieur de l'assiette réservée par les services agricoles à cette décharge. De par sa situation, la décharge publique de Mohamadia devra être contrôlée selon les règles que préconisent les lois de la protection de l'environnement, comme elle doit être une source d'emplois pour les jeunes, dans le cadre des opérations de recyclage des matières usagées comme le papier, les plastiques et le verre. Avec une quantité de 2.000 quintaux de déchets collectés par jour, il y a, certainement, de quoi promouvoir l'opération de recyclage et la création des postes d'emploi.