Cette plaine fertile, située à quelques encablures de la frontière nord algéro-marocaine, est abandonnée à son triste sort.
Au moment où l’on déplore vivement à travers tout le pays le déficit en production céréalière, voilà que les agriculteurs de Mougheul, une petite localité des ksour du nord (50 km au nord de Béchar), se manifestent en pointant du doigt l’origine de la faiblesse de la production des céréales dans leur région.
Pourtant, il existe une plaine fertile et rentable de Oum Ch’gag qui est à l’abandon depuis de nombreuses années au milieu de laquelle trône un grand pistachier de l’Atlas. Elle est située à quelques encablures de la frontière nord algéro-marocaine.
Elle est d’une superficie de 15.000 ha dont 5.000 seulement étaient cultivés de blé destiné non pas à la commercialisation mais exclusivement à l’autosuffisance des trois communes des ksour, à savoir Mougheul, Lahmar et Boukaïs, totalisant quelque 8.000 habitants.
Selon les cultivateurs approchés, elle produisait jusqu’ici 40 quintaux à l’hectare, un taux jugé très encourageant et souvent cité comme exemple de réussite. Malheureusement, les regards se sont, depuis, détournés de la plaine qui est arrosée depuis la nuit des temps par les eaux pluviales. Mais face à la sécheresse persistante, sa production a naturellement chuté.
Cependant, les agriculteurs de Oum Ch’gag reviennent à la charge et continuent à revendiquer des mesures concrètes et d’urgence pour redynamiser sa production, notamment par un apport hydrique durable à travers le détournement des eaux d’une rivière qui coule non loin de l’exploitation de la plaine pour pouvoir, estiment les agriculteurs, étendre et renforcer la production céréalière.
Pour atteindre cet objectif, ils réclament l’aide des pouvoirs publics pour réaliser le détournement des eaux de la rivière, ce qui aura inévitablement un effet bénéfique par l’arrosage de la superficie de la plaine.
Ils insistent aussi sur la résolution maintes fois promise du statut juridique de la plaine jusqu’ici propriété domaniale mais dont la gestion a été provisoirement confiée à la Conservation forestière.
Les responsables du secteur de la wilaya qui se sont succédés jusqu’ici avaient promis de prendre en charge les revendications des agriculteurs, mais en vain.
M. Nadjah
Posté Le : 07/01/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: M. Nadjah
Source : El Watan.com du lundi 6 janvier 2014