Pour en arriver à réclamer de nouveaux vaccins anti-Covid-19, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dû bien mesurer la gravité de la situation pandémique au niveau mondial. Plus de six semaines après l'apparition du variant Omicron, les cas de contamination enregistrent une hausse jamais connue avec les souches précédentes, jugées pourtant très dangereuses, à l'enseigne du variant Delta, qualifié de variant de la mort. Les statistiques des personnes infectées doublent tous les deux à trois jours et l'on prévoit que dans les six à huit semaines prochaines, plus de 50% de la population européenne sera infectée par Omicron. Comment est-ce possible qu'on puisse enregistrer un pareil rebond des contaminations, alors que la vaccination sur le continent européen se situe à des niveaux très appréciables, permettant d'atteindre l'immunité collective 'Selon les données de plusieurs pays, qui restent à confirmer dans les jours qui viennent, ce variant se transmet beaucoup plus rapidement que celui auparavant dominant, Delta, et semble globalement provoquer des formes moins graves de la maladie, mais il présente des mutations «lui permettant d'adhérer plus facilement aux cellules humaines et pouvant même infecter les personnes qui ont été préalablement infectées ou vaccinées», a averti le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge, lors d'une conférence de presse. Encore, d'autres experts de l'OMS ont considéré, mardi, que combattre la pandémie de Covid-19 à coups de doses de rappel des vaccins actuels n'est pas une stratégie viable, réclamant également des vaccins qui évitent mieux la transmission. Les experts ont dans ce sens émis de conséquents doutes sur les vaccins anti-Covid-19 quant à leur efficacité de protéger les personnes contre le variant Omicron, appelant clairement à modifier la composition des vaccins disponibles pour s'assurer qu'ils protègent davantage contre la maladie. Et pour montrer que la situation évolue à un rythme foudroyant, qui peut sérieusement remettre en cause du jour au lendemain tout ce que nous savons sur ce virus, il y a lieu de signaler qu'il y a tout juste un peu plus d'un mois, le docteur Michael Ryan, responsable des urgences de l'OMS, donnait des explications tout à fait contraires, dans une interview, soutenant que « nous avons des vaccins très efficaces qui ont démontré leur pouvoir contre tous les variants jusqu'à présent, en termes de sévérité de la maladie et d'hospitalisation, et il n'y a aucune raison de penser que cela ne serait pas le cas avec Omicron ».
Faut-il, dans ces conditions, s'en tenir au strict respect des gestes barrières pour se prémunir contre ce variant, en attendant qu'on mette au point de nouveaux vaccins capables d'assurer une protection efficace ' Tant que les experts de l'OMS jugent, pour la première fois, que combattre la pandémie de Covid-19 à coups de doses de rappel des vaccins actuels n'est pas une stratégie viable, il ne reste pas grand choix, pour le moment, que d'apprendre à vivre avec ce virus et ses variants.
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Posté Le : 13/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com