Moins de 24 heures après la réunion de « concertation » des pays du Sahel « sur les perspectives de règlement des problèmes du Nord du Mali », Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien, donne un prolongement concret à un engagement pris par Zahabi Ould Sidi Mohamed, son ministre de la Réconciliation nationale. En effet, il a désigné, mercredi dernier, une personnalité pour conduire le dialogue inclusif inter-malien. Chose promise, chose due. C'est Modibo Keïta, l'éphémère ex-Premier ministre (mars à juin 2002), qui s'en chargera. « Dans les prochains jours, je confierai à une personnalité dont le sens de l'Etat et de la patrie, la probité et le courage politique sont de notoriété avérée, la lourde charge de conduire, sous mon autorité directe, les pourparlers, avec les groupes en rébellion » et « l'ensemble des communautés du Nord pour obtenir une paix durable conforme aux intérêts et aspirations de notre peuple », déclarait, mercredi dernier, Ibrahim Boubacar Keïta. A Bamako, tout le monde s'accorde sur une chose : l'ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du général président Moussa Traoré a du pain sur la planche. Ses atouts ' Sa connaissance du pays grâce à son passage à la Présidence comme secrétaire général, sa réputation de bourreau du travail, son intégrité morale et sa désignation en 2008 comme président de la commission préparatoire des états généraux sur la corruption au Mali. Outre ces qualités, Modibo Keïta pourrait bénéficier de l'appui de Zahabi, un Arabe natif de Tombouctou. A des milliers de kilomètres d'Alger, Bamako tient le même discours. « Je réitère l'engagement du gouvernement du Mali à vraiment ouvrir le dialogue. Nous espérons que dans les jours à venir, nous allons pouvoir aller très vite dans le processus de négociation avec les bons offices de l'ONU et des pays voisins », a déclaré Abdoulaye Diop, son ministre des Affaires étrangères, à sa sortie d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à une évaluation de la Minusma, la mission onusienne au Mali. Bert Koenders, le représentant spécial de l'ONU au Mali, qui préconise le lancement du dialogue « dans les meilleurs délais », est convaincu que le « train de la paix au Mali ne pas faire marche arrière ». Même si la sécurité dans le Nord reste « très fragile ».
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Posté Le : 25/04/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.horizons-dz.com