S'exprimant, hier, dans un point de presse en marge de sa visite dans la wilaya de Tipasa, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a annoncé l'adoption par l'Arav du cahier des charges régissant le secteur de l'audiovisuel élaboré par le gouvernement. « C'est un cahier des charges moderne, juste et complet », a indiqué le ministre. Grine a indiqué que celui-ci fixe la relation devant exister entre l'ARAV, en tant qu'autorité indépendante, et les chaines télévisuelles, annonçant, en outre, un « deuxième cahier de charges de plus grande importance ». s'agit d'un deuxième cahier de charges « spécial », qui sera accordé après l'agrément signifié par l'ARAV à toute chaine télévisuelle ayant bénéficie de son aval. Selon le ministre, ce document porte sur toutes les conditions et règles déontologiques devant être respectées par toute chaine, qui doit veiller, dans ses programmes, à éviter les appels à la violence et l'exploitation d'images sensibles, en vue de « protéger l'enfance et préserver la paix sociale ». « L'Autorité de régulation de l'audiovisuel est indépendante et se fixe toute seule ses objectifs à court, moyen et long termes », a insisté le ministre. Il a précisé que les chaînes de télévision agréées seront désormais sous l'autorité de cette instance, alors l'activité des chaînes offshore sera du ressort du ministère de la Communication. Les membres de l'Arav ont été installés le 20 juin dernier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Cette autorité indépendante assumera ses prérogatives, à la fois, en tant que garante et gardienne de la liberté d'exercice de la profession. L'instance est composée de 9 membres nommés par décret présidentiel : cinq membres, dont le président, sont désignés par le président de la République, deux membres non-parlementaires proposés par le président du Conseil de la nation et deux membres non-parlementaires proposés par le président de l'Assemblée populaire nationale. Par ailleurs, le ministre de la Communication a appelé les journalistes à bannir la culture de l'injure et de la diffamation. Selon Grine, les professionnels des médias se doivent d'aller vers le professionnalisme, en confirmant les informations qu'ils veulent publier ou diffuser. Le ministre a mis l'accent dans son intervention sur les ondes de la radio locale sur la formation des journalistes. Une formation qui doit être, selon lui, continue et pointue. « C'est la formation qui permettra aux journalistes de faire la différence entre une information juste et crédible et une information erronée et mensongère », a affirmé Grine. Invité à évaluer les différentes sessions de formation initiées jusque-là, le ministre s'est dit satisfait du travail effectué. Il a expliqué que ces cycles de formation élargis au grand public ont eu une grande influence sur les citoyens qui ne croient plus à ce qu'ils lisent et savent faire le distinguo entre les médias. Le ministre a, par ailleurs, nié l'existence au niveau de son département de dossiers d'agrément de nouveaux journaux. « Il n'existe aucun dossier à notre niveau », a-t-il affirmé. Il a ajouté que l'ère de la rente est révolue et que ceux qui veulent créer un journal n'ont pas à compter sur la publicité institutionnelle mais sur leurs propres fonds. « Compter sur la publicité de l'Anep pour lancer son propre journal, cela relève d'une aventure intellectuelle. Cela ne peut plus continuer », a-il-il indiqué. Le ministre de la Communication refuse de commenter l'affaire El Khabar. « L'affaire est entre les mains de la justice. Je n'ai pas de commentaire à faire », a-t-il souligné. Et d'ajouter qu'il ne connaît aucun cas d'emprisonnement de journaliste pour la liberté d'expression.
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Posté Le : 27/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amokrane H
Source : www.horizons-dz.com