La modélisation hydrologique est une activité très répandue parmi les hydrologues. Le modèle hydrologique est aujourd'hui un outil incontournable dans la compréhension de la dynamique d’un bassin versant, dans la résolution de problèmes de gestion de la ressource en eau (irrigation), dans la prédétermination des crues et l’aménagement de l’environnement (édification de barrage) et dans la prévision des catastrophes naturelles (simulation des crues à court terme, prévision des étiages). Grâce aux progrès importants réalisés dans le domaine de l’informatique, de nombreux modèles hydrologiques ont vu le jour au cours de ces vingt dernières années surtout ceux qui traitent la relation pluie-débit, offrant ainsi beaucoup de flexibilité dans la manipulation des données et un gain en temps de calcul. L’utilisation par les modèles spatialement distribués d’un grand nombre de paramètres physiques et hydrologiques n’implique pas nécessairement qu’ils apportent de meilleurs résultats. C’est pourquoi dans cet article nous avons choisi un modèle global pouvant rendre compte du comportement du bassin versant sans pour autant nécessiter beaucoup de données et de paramètres à caler. Les modèles du CEMAGREF, GR1A, GR2M etGR4J ont été retenus. L’objectif est de déterminer les paramètres caractéristiques de ces modèles pour le bassin versant de la Haute Tafna à Beni-Bahdel.Cette étude de la relation pluie – débit à l’échelle annuelle, mensuelle et journalière est basée sur des débitset des pluies mesurés à la station de Béni-Bahdel. Les paramètres des modèles GR1A, GR2Met GR4J ont été déterminés avec des critères de qualité satisfaisants. Le comportement à long terme du barrage de Beni Bahdel, en tenant compte de l’évolution de la ressource en eau et des contraintes de leur gestion, pourra être étudié à une échelle de temps adéquate, en forçant le modèle hydrologique par les sorties des modèles climatiques. Les résultats obtenus par la simulation de la transformation de la pluie en débit (par l’utilisation des modèles du Génie Rural GR1A, GR2M etGR4J) indiquent que les modèles « à réservoirs » sont plus fiables et indiqués comme modèle du type « boite noire ». En effet, le modèle GR prend en compte la succession chronologique des différents phénomènes d’une part et l’influence des paramètres climatiques (évapotranspiration) et physico-hydrogéologiques du bassin versant (humidité du sol et échanges externes) d’autre part.
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Posté Le : 08/09/2023
Posté par : einstein
Ecrit par : - Bouanani, Rahima - Baba-hamed Kamila - Bouanani Abderrazak
Source : Le Journal de l'Eau et de l'Environnement Volume 14, Numéro 27, Pages 32-34 2015-12-31