A. Lemili
Plus de huit millions de dinars, voilà le montant que déboursera dans les prochains jours la direction du Mouloudia de Constantine lequel rétrogradé en fin de saison écoulée évolue désormais en division régionale. L'ardoise est trainée par le club depuis plus de trois ans et est le fait de la gestion très controversée de l'équipe dirigeante de la formation lors d'une vie antérieure, celle où elle évoluait dans le championnat professionnel. Les frères Madani ont géré avec la plus grande désinvolture l'équipe, recrutant, libérant sous diverses formes allant de la libération à l'amiable au licenciement sans y mettre la forme, plus particulièrement en matière de licenciement, tous abusifs les uns que les autres parce que faits soit par non respect aux clauses contractuelles avec les salariés-footballeurs ou par excès d'autorité du président et de son alter ego, par ailleurs son frère, celui de la section football. Bien entendu, deux joueurs ouvriront le bal en adressant une plainte à la commission nationale en charge du règlement des litiges où ils obtiendront gain de cause. Ils seront toutefois obligés de recourir à une autre instance en l'occurrence le Tribunal arbitrale des sports compte tenu du refus de la direction du club de répondre favorablement à la décision de la CNRL. Le plus grave dans l'histoire est qu'actuellement le club, ou du moins sa direction, n'est pas en mesure d'établir matériellement une quelconque traçabilité de tous ces évènements. Nous avons même la preuve qu'en leur temps certains éléments ont été «payés» en sous-main par l'un des responsables du MOC rien que pour «éteindre» le feu et tempérer la tension qui agitait les supporters et surtout éviter aux deux dirigeants une pression qui les mettrait à la rue et les éloignerait de la gestion d'une société sportive par actions où ils n'avaient, de notoriété publique, que matière à gagner. Conclusion : un huissier de justice a saisi, ces derniers jours, les joueurs concernés individuellement pour leur faire savoir que leurs créances avaient été bloquées à hauteur de la caisse du Trésor public. En somme, ces derniers toucheront leur dû dans les jours à venir. Ce qui est confirmé par C.B, l'un des footballeurs en question. Enfin pour l'anecdote, l'un des footballeurs licenciés abusivement pourrait même bénéficier d'un jackpot puisque, lui également, a été payé en nature et catastrophe dans des conditions particulières par le président de la section football «l'opération s'est faite devant le psychologue du club, j'ai reçu plus des deux tiers de mon dû par un chèque certifié et le tiers restant en espèces dans un sachet nylon». C'est dire et surtout comprendre les raisons qui font que tout le monde s'accroche, notamment ceux qui n'ont rien à voir avec la discipline, s'accroche au poste et/ou court pour intégrer une association sportive professionnelle.
A. L.
Posté Le : 18/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : La Tribune
Source : www.latribune-online.com