Algérie

Mobiliser l'investissement privé



Les fluctuations des cours du pétrole sont du domaine d'une gymnastique fort bien connue des traders. Les hausses peuvent être aussi accélérées que les baisses, en raison bien entendu de la loi de l'offre et de la demande, pareillement pour les conditions sécurisées des approvisionnements, en plus des stocks préventifs que détient chaque client en cas de crise majeure surgissant inopinément.Les prix sont à la hausse en raison principalement de la décision du président américain Donald Trump de ne pas reconnaître l'accord sur le nucléaire iranien, et la reconduite des sanctions économiques contre Téhéran, pas seulement, puisqu'il est craint un embrasement de la région. Si les tensions persistent entre l'Iran et Israël, et si le conflit au Yémen s'envenime avec l'Arabie saoudite, il n'est pas exclu que le pétrole dépasse de loin la barre des 100 dollars. La réduction supposée de la production de pétrole iranien, la baisse des productions du Venezuela et de l'Angola favoriseront l'ascension des prix d'autant que la demande mondiale est toujours aussi vigoureuse.
L'aubaine pour les pays qui ont une économie assise sur la rente pétrolière serait qu'ils retombent dans les erreurs qui ont été les causes de la crise résultant des sommes faramineuses injectées dans les dépenses improductives, comme le souligne l'économiste en chef de la Banque Mondiale Rabah Arezki, qui estime que cette période de redressement des cours du pétrole est un « test critique » pour les pays exportateurs fait-il communiquer sur son site Project Syndicate.
L'abandon des réformes enclenchées par le nouveau modèle de croissance économique visant à diversifier l'économie et les exportations hors hydrocarbures par l'Algérie, pourrait amorcer des incertitudes et des répercussions dangereuses aux conséquences considérables, explique l'expert qui présage « que les perspectives concernant les prix du pétrole à court terme sont, au mieux, incertaines ».
Les gouvernements des pays du Mena devraient donc plutôt poursuivre en priorité les réformes destinées à améliorer l'efficience de l'investissement public, en éliminant complètement les subventions énergétiques, recommande l'économiste.
Il s'agit aussi de consolider les systèmes de protection sociale, de manière à protéger les plus démunis, et d'investir dans des réformes structurelles pour accompagner le renouveau d'un secteur privé plus compétitif et établir des réglementations judicieuses qui mobilisent l'investissement privé. L'expert de la BM reste sceptique sur une remontée du prix du pétrole à 3 chiffres, en appelant à la prudence.
L'Algérie a revu à la hausse ses projets de dépenses d'investissement pour soutenir la croissance et selon le rapport de la BM sur les prévisions de croissance de l'économie algérienne de 2018, celle-ci restera honorable, sous l'effet de la hausse des dépenses d'investissement, et des baisses des budgets de fonctionnement.


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