Désormais, la surveillance des contraventions sur les axes routiers par les moyens banalisés de la gendarmerie touchera 24 wilayas au lieu de quatre actuellement. La décision a été prise par le général-major Ahmed Bousteila après présentation d'un autre lourd bilan des accidents et les résultats obtenus par l'action des moyens banalisés depuis fin novembre à Alger, Tipasa, Blida et Boumerdès.Intervenant hier à une conférence de presse sur le bilan annuel des unités de sécurité routière de la gendarmerie, le directeur des unités constituées au commandement, le colonel Kamel Messaha a indiqué que l'action de trois mois sur le terrain des moyens banalisés de la gendarmerie a permis de constater un effet dissuasif sur les contrevenants au code de la route et un impact positifs chez les autres usagers. Des résultats qui semblent encourager l'institution à l'extension de son nouveau mode opératoire à l'égard des contrevenants à travers les 24 premières wilayas enregistrant le plus grand nombre d'accidents. D'ailleurs, rien que pour les douze mois de l'année écoulée, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré 24 388 nouveaux accidents causant la mort à 3 984 personnes (soit 236 de plus par rapport à 2013) et des blessures à 44 546 autres (soit une baisse de 6,30% par rapport à 2013). Le facteur humain demeure à la tête des causes de ces sinistres, soit à l'origine de plus de 90% des accidents. A noter qu'annuellement, une moyenne de 4 000 morts est enregistrée sur les routes engendrant également un préjudice de 100 milliards de dinars à l'Etat. Une situation qui revient à chaque bilan et qui a incité le département Bousteila à passer à d'autres modes opératoires pour renforcer les activités des unités spécialisées de sécurité routière. Des moyens qui peuvent opérer sans être repéré par les contrevenants qui généralement deviennent très disciplinés devant les dispositifs apparents. L'intervenant a indiqué que les unités de la gendarmerie à bord de moyens banalisés (véhicules et motocyclettes civils) sillonneront en permanence tous les axes routiers à travers les wilayas concernées, surveilleront et observeront les contrevenants au code de la route et signaleront toute atteintes aux unités en uniforme pour intervention. Une nouvelle action qui sera progressivement généralisée à toutes les wilayas, à savoir que l'étude de sa faisabilité a pris six mois et son emploi expérimental trois mois, permettant de constater «une baisse des accidents et des infractions» sur les tronçons investis, d'où la décision d'extension sur 20 autres wilayas. Pour sa part, le chef de la division de la sécurité routière, le colonel Mohamed Triki, a expliqué que les éléments mobilisés pour cette mission ont la charge de rechercher et réprimer des infractions repérées dans le flux de la circulation, intercepter les usagers auteurs d'infractions au niveau des dispositifs fixes ou mobiles et les signaler aux unités opérationnelles en uniforme. «Des motocyclistes en tenue civile ou des éléments à bord de véhicule banalisés surveillent les comportements des conducteurs sur la route et les signalent par radio au dispositif d'interception en uniforme qui procèdent à leur interpellation systématique», a-t-il précisé, soulignant que l'interception des usagers s'effectue toujours par des gendarmes en uniforme et parfaitement identifiables. Concernant les infractions surveillées, le conférencier cite les comportements dangereux et les infractions génératrices d'accidents les plus graves et les plus fréquentes dont les man?uvres dangereuses, le non port des équipements de sécurité, l'utilisation du téléphone tenu en main, le dépassement par la droite, la circulation prolongée sur la voie de gauche, la circulation sur la bande d'arrêt d'urgence, l'inobservation des règles d'arrêt absolu et le franchissement de la ligne continue. Par ailleurs, le responsable de la communication au commandement de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, a fait savoir qu'outre la création des unités de sécurité routière spécialisées et l'emploi des moyens banalisés sur les axes routiers, l'institution a mis en service 69 cellules techniques spécialisées en accidentologie ayant intervenu dans 804 enquêtes sur des accidents et permis de résoudre au moins 200 mystères durant l'année 2014, en définissant exactement les responsabilités dans les différents accidents. Il indique, également, la création d'un fichier national des contrevenants au code de la route et récidivistes.
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Posté Le : 01/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Radia Zerrouki
Source : www.lnr-dz.com