Algérie

Mobilisation contre le risque de famine



Parce que financière, énergétique et alimentaire, la crisequi secoue la planète n'épargne aucun pays. Ceux du Nord comme ceux du Sud lasubissent tous. Avec, il est vrai, des intensités dans la gravité de sesconséquences qui sont moins dramatiques pour les populations de l'hémisphèreNord rapportées à ce qu'endurent celles de l'hémisphère Sud.Dans cette région de la planète où se concentre la pauvretédu monde, la conjugaison des trois aspects de cette crise internationale a faitressurgir le spectre d'une famine à échelle absolument effarante. Laperspective qui se dessine déjà pour les populations d'au moins 22 pays pauvresde la planète a de quoi affoler. D'autant que les experts sont unanimes àprévenir que si la crise n'est pas traitée et rapidement, la portion de lapopulation humaine qui sera atteinte dans son intégrité physique en sera plusimportante.C'est pour tenter de trouver des solutions à ce terrifiantdéfi que la FAO aconvoqué à Rome un sommet, à l'ouverture duquel ont pris part hier plus d'unecinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement. Mais si tout le monde estconscient qu'il y a urgence d'agir, il y a malheureusement désaccord sur quoifaire. Cela parce que responsables dirigeants de la planète, experts etspécialistes divergent sur les causes à l'origine de cette crise et, par voiede conséquence, sur les remèdes auxquels recourir.Les pays riches, par exemple, dont les populations ne sontpas menacées par la famine, même si elles subissent une sévère perte de pouvoird'achat, voient la solution dans un coup d'arrêt à apporter à l'envolée desprix des matières énergétiques, accusée de tirer celles des matières premièresagroalimentaires. Les pays producteurs d'or noir et ceux pauvres de la planètene contestent pas cette préconisation, mais qu'elle est loin d'être la solutionà la crise alimentaire qui se développe. Ils demandent en retour aux paysriches de «mettre de l'ordre» dans le marché des matières agroalimentaires. Celaen mettant d'abord un terme au détournement de la production de ces matières auprofit de la fabrication de biocarburants, et ensuite à la spéculationfinancière qui «booste» au-delà de toute logiquel'envolée de leurs prix.Ces mêmes pays pauvres sont néanmoins en partieresponsables de la désastreuse situation dans laquelle se débattent leurspopulations. Pour la raison, par exemple, que, par appât du gain facile et surles mauvais conseils d'organismes internationaux prétendument «experts», ilsont consacré l'essentiel de leurs agricultures nationales à la monoculture, audétriment de cultures vivrières garantes de leurs sécurités alimentaires.Quelles que soient la controverse ou les divergences quiopposent les dirigeants de la planète, il y a de l'espoir qu'ils arrivent às'entendre sur un plan global de lutte contre cette crise dont ils ont prisconscience de la gravité. Il n'y a qu'à voir la célérité avec laquelle ils ontengagé de multiples concertations sur le sujet et la mobilisation financièreeffectuée par les institutions internationales pour venir en aide aux pays lesplus immédiatement vulnérables aux effets de la crise.


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