Algérie

Mobilisation accrue



Ils étaient des centaines, hier, à Bouira, à se rendre au rendez-vous hebdomadaire de la révolution du sourire. La place du centre-ville n'arrivait pas à contenir tous les manifestants ? hommes, femmes et enfants ? qui y affluaient, notamment des communes de l'est de la wilaya. À 11h, l'ambiance qui régnait donnait un avant-goût de ce que sera la marche. D'emblée le rassemblement souligne : "Nous ne sommes pas venus faire la fête, mais vous demander de dégager !"Beaucoup estiment qu'il faut "réfléchir à une autre manière de se révolter et qu'il faut que la population se structure". Autrement, précisent-ils, "nos marches folkloriques ne dérangent personne. Même le pouvoir s'y est acclimaté". Vers 13h30, les marcheurs démarrent de la place des Martyrs pour entamer l'itinéraire habituel.
La ruelle du centre-ville s'avérera trop exiguë pour accueillir autant de monde qui finira par avancer aisément une fois arrivé au boulevard Zighoud-Youcef. Et c'est là que les manifestants donneront libre cours à leur génie créatif. Un carré, composé essentiellement de jeunes, traduira en arabe dialectal : "Ejjet-agh abrid ad nâeddi" (Laissez-nous passer), d'Aït Menguellet.
Pour cette dernière marche de la première année de la révolution du sourire, le fameux "Anwi wigi, d'Imazighen" (Nous sommes des Amazighs !) revient en force, durant toute la marche. La photo de Karim Tabbou était omniprésente. On la brandit sur fond de "Winek ya âadala '" (Où es-tu justice '). Et bien évidemment la promesse de tous les vendredis est encore une fois réitérée : "Abane, nous ne nous arrêterons pas avant d'assurer un Etat civil" ou encore "Ou c'est vous, ou c'est nous.
Promis, nous, nous ne nous arrêterons pas". Naïma Salhi a été tournée en dérision par un groupe de jeunes qui a décidé de l'affecter à "wizaret bit l'ma" (Le ministère des sanitaires). C'est entre gravité des slogans et humour que la marche a pris fin sur l'esplanade de la Maison de la culture.

T. O. A.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)