Algérie

Mobilisation



Aujourd’hui, si les autorités parlent de terrorisme résiduel, arguant du fait que le nombre d’islamistes armés ne constitue plus une menace pour l’État, il n’en reste pas moins que l’absence de sensibilisation de la jeunesse favorise la mouvance salafiste qui semble gagner du terrain, y compris dans les quartiers résidentiels et huppés de la capitale. Le ministre d’État, ministre de l’intérieur, Yazid Zerhouni, a saisi hier l’occasion de la célébration de la Fête de la police pour rendre hommage aux victimes du terrorisme et à toutes celles et à tous ceux qui se sont sacrifiés pour que l’Algérie demeure debout. Si les hommages, devenus traditionnels au patriotisme des Algériens qui se sont engagés à défendre la République, ont été quelque peu oubliés au moment fort de la réconciliation qui a permis aux bourreaux terroristes dont les mains sont encore entachées de sang d’être réhabilités, la recrudescence de la violence islamiste, ces deux dernières années, a révélé que la mobilisation citoyenne demeure nécessaire et indispensable face à une mouvance qui conçoit la main tendue de l’État comme de la faiblesse.
La réhabilitation des cérémonies en hommage aux victimes a été réenclenchée en janvier 2007, à l’occasion du 12e anniversaire de l’attentat perpétré contre le commissariat central du boulevard Amirouche à Alger-Centre par un kamikaze du GIA. Un attentat revendiqué par Anouar Haddam à partir des États-Unis d’Amérique.
Aujourd’hui, si les autorités parlent de terrorisme résiduel, arguant du fait que le nombre d’islamistes armés ne constitue plus une menace pour l’État, il n’en reste pas moins que l’absence de sensibilisation de la jeunesse favorise la mouvance salafiste qui semble gagner du terrain, y compris dans les quartiers résidentiels et huppés de la capitale.
Ainsi, les associations des familles victimes du terrorisme ne peuvent qu’apprécier les gestes de reconnaissance de l’État aux multiples dévouements jetés aux oubliettes et frappés d’une indifférence totale. Mais, au-delà des déclarations, la lutte contre toute forme d’intégrisme doit trouver un prolongement sur le terrain social avec une politique éducative ouverte sur le monde développé et un aménagement du territoire où les cités doivent être des lieux d’épanouissement et non des cités dortoirs qui ont vu malheureusement naître le terrorisme et toute forme de délinquance.


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