Depuis 2003, date de son autonomisation, son objectif d'étape était résumé par son slogan «él koull yatakallam», pour la formule française de «tout le monde va parler», grâce à Mobilis, l'opérateur historique, cela s'entend. Onze ans après, tout le monde en parle, de Mobilis, cela se comprend. Onze ans de développement fulgurant d'une entreprise cent pour cent algérienne, dirigée et animée par des Algériens, le plus souvent formés en Algérie. Une décennie de développement exponentiel d'une société épanouie en ces temps de crise économique mondialisée, de déprime durable des marchés pétroliers et, surtout, de défaitisme de certaines d'élites algériennes pessimistes, déclinistes et complexées. Laps de temps mis à profit par des managers algériens pour démontrer, par la preuve de l'efficacité, la qualité, la performance, les choix tactiques et stratégiques judicieux, qu'être Algérien ne rime pas finalement avec rien. Et que les Algériens, quand une de leurs entreprises est pilotée par une mutualité de cadres compétents et patriotiques, eh bien, ils parviennent, assez rapidement d'ailleurs, à créer un pôle de performance tout orienté vers l'innovation et l'excellence. On le sait maintenant, l'impossible, résumé par le fataliste «Allah Ghaleb» peut ne pas être algérien.Bien sûr, les habituels pisse-vinaigre, adeptes du tout-va-mal et de la sinistrose, qui considèrent que «l'algeriasclérose» est une fatalité, trouveront par trop idyllique le tableau ainsi brossé. Bien sûr. Mais les chiffres de l'évolution de Mobilis sont têtus, c'est-à-dire éloquents et irréfutables. Bien évidemment, la vie de Mobilis, depuis sa création, ne fut pas et ne sera guère un long oued tranquille. Loin s'en faut. Mais au sein de l'entreprise, il y a des femmes et des hommes qui ont la culture de l'entreprise, le sens du bien commun et la fibre patriotique pour regarder tous dans le même sens et tirer leur entreprise vers le haut. Choses qui leur ont permis d'imposer le nom de leur entreprise comme un label, de tailler des croupières à la concurrence étrangère, malgré un environnement économique et juridiques qui ne sont pas faits pour favoriser une concurrence non faussée. Qui souvent défavorise même l'opérateur national.En dépit de cette adversité et de diverses contraintes, Mobilis s'est fait une place au soleil. Désormais leader incontesté de la 3G et second opérateur de par le nombre d'abonnés, avec une clientèle qui a atteint en 2014 le chiffre réjouissant de 14 millions d'usagers. Aujourd'hui, le nouveau slogan «Partout avec vous», traduit un maillage profond et large du territoire national. Mais aussi une politique de proximité et d'écoute approfondie ces dernières années par le management actuel de l'entreprise, notamment depuis la nomination de son premier responsable Saad Damma.Filiale d'Algérie Télécom, avec 10 Millions d'abonnés en un temps record, elle est passée de 1 à 5 millions de clients en un an seulement. Réseau de qualité, service-client en constante amélioration, produits diversifiés et services innovants, Mobilis s'est positionné comme opérateur proche de ses partenaires et de ses clients. Son nouveau slogan «Partout avec vous» est en soi une promesse d'écoute. C'est le signe même de son engagement citoyen à assumer un rôle grandissant dans la réalisation du progrès économique, exprimé par son respect de la diversité culturelle, son engagement à assumer un rôle social, à aider à l'épanouissement du football et des autres performers sportifs. Et, en outre, participer à la protection de l'environnement dans un pays où nombreux sont les Algériens qui n'ont pas le geste écolo et la main verte. La prise en charge de six clubs de football professionnels et surtout le sponsoring intégral et généreux du football de sélection, sont les exemples mêmes de l'engagement citoyen et du dévouement patriotique d'une entreprise qui veut contribuer à l'essor du bien commun. Et à défendre, en interne et en externe, l'image de marque de l'Algérie. Dans les faits et par les chiffres, l'opérateur national, entreprise jeune et dynamique, qui crée désormais des richesses, c'est aussi un maillage serré et presque total de la population et un réseau commercial de plus de 140 agences Mobilis. Plus de 60 000 points de vente indirecte, plus de 4 500 Stations de Base Radio (BTS), des Plateformes de Service des plus performantes et, par-dessus tout, de l'innovation et un développement continuel d'offres et services diversifiés.Résultat des courses téléphoniques, l'année 2014 fut exceptionnelle pour Mobilis. Un chiffre d'affaires de 11,4 pour cent, un parc d'abonnés de 12 millions en 2012, augmenté de 2 millions de nouveaux usagers avant même la fin de 2014. Et, cerise sur le gâteau GSM, des bénéfices doublés, passant de 5,9 milliards de dinars en 2011 à 12 milliards de dinars en 2012, la progression étant en hausse continue jusqu'à la fin de l'année en cours. De plus, l'entreprise a appris à mieux assurer la maîtrise des recouvrements, avec de bons résultats en termes de trésorerie et un taux standard de rentabilité évalué à 28 pour cent, légèrement supérieur au taux habituels chez la plupart des opérateurs dans le monde. En très grande partie sur fond propres, Mobilis s'est imposé comme le premier investisseur télécoms en Algérie, avec 24 milliards de dinars. Politique d'investissement basée sur une stratégie de développement établie jusqu'en 2016, avec une enveloppe globale de 12 milliards de dollars, ses plans étant financés à hauteur de plus de 85 pour cent, le reste par des crédits bancaires.Cet effort porte notamment sur la modernisation du réseau pour une amélioration constante du service, grâce à l'installation de data centers, de relais et de plateformes nouveaux. Il s'agit aussi de se préparer aux nouveaux défis, notamment le haut débit mobile, avec, en ligne de mire, la 4G et, en attendant, la généralisation de la 3G d'ici à 2016 pour couvrir l'ensemble des wilayas du pays. Objectif réaffirmé par les dirigeants de l'entreprise, le 2 décembre, à l'occasion de l'inauguration symbolique de la 3G dans la capitale du Hoggar Tamanrasset.Cette progression rapide, audacieuse, mais réfléchie, a pu se réaliser malgré de fortes contraintes externes et un marché qui a tant besoin d'être mieux régulé. Il y a donc une forte nécessité de déterminer des règles claires et des pratiques de concurrence loyale. En l'état actuel des choses, la relative régulation du marché, c'est-à-dire sa dérégulation partielle et l'absence de règles précises, jouent souvent en défaveur de l'opérateur national. Et, aussi paradoxal que cela puisse paraître, Mobilis, opérateur public par définition, n'a pas un accès facile et direct aux médias. Il doit passer par l'Anep pour toute communication médiatique. Qui plus est, certains journaux, dont la ligne éditoriale est contre les orientations économiques du gouvernement et la politique du pouvoir en place, ne relaient pas sa politique de marketing. Et, contrairement à ses concurrents, Mobilis est soumis à d'autres restrictions, notamment dans le sponsoring des émissions de télévisions et la diffusion de spots publicitaires sur des chaînes de télés privées qui diffusent de l'étranger. Mais, parait-il, des changements sont attendus dans ce domaine dans un proche avenir.Aujourd'hui, le marché de la téléphonie mobile est animé par un opérateur public (Mobilis), un opérateur semi-public (Djezzy) et un opérateur étranger (Ooreedo). La forme de la concurrence doit nécessairement évoluer en fonction de la nouvelle configuration du marché. Jusqu'ici, celle-ci était de de type «stratégique» et opposant aujourd'hui surtout Mobilis et le Qatari Ooredoo. Les choses devraient évoluer vers une pratique concurrentielle plus soft, en particulier entre les deux opérateurs algériens. Une concurrence qui serait davantage commerciale que stratégique, s'exprimant alors en termes de politiques tarifaires, offres promotionnelles et offres de services. À charge pour l'arbitre du marché, en l'occurrence l'Autorité de régulation (Arpt) de veiller, encore plus et mieux qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent, à ce que prévalent cependant la transparence et la concurrence loyale. Que la concurrence ne pâtisse pas des habituelles interférences, des injonctions externes et de la prégnance de l'administratif sur l'activité économique. N. K.
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Posté Le : 04/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Noureddine Khelassi
Source : www.latribune-online.com