Algérie

MOB : Une réception en l'honneur de Rahmouni



MOB : Une réception en l'honneur de Rahmouni
Moussouni : «Rahmouni est parti, Zerrouki et moi partirons aussi»Mourad Rahmouni est donc parti. Il a cédé son poste d'entraîneur du MO Béjaïa vu l'absence de résultats en ce début de saison. Cependant, il n'est pas parti en catimini, loin de là. Les actionnaires du club ont organisé une réception en son honneur afin de lui rendre hommage et le remercier pour le travail important qu'il a accompli ces dernières années, lui qui a réussi à faire ce que beaucoup de ses prédécesseurs n'ont pas fait : faire accéder le club en première division.
Adrar : «Il peut s'estimer fier d'avoir été l'artisan de l'accession du MOB» (inter)
Favori en puissance pour être le prochain président du Conseil d'administration, Akli Adrar a prononcé un discours préliminaire à travers lequel il a remercié l'assistance d'être venue à cette réception, tout en rendant un hommage appuyé à Rahmouni pour tout ce qu'il a donné au MOB. «Il a accompli du bon travail durant les deux dernières saisons et les résultats en témoignent, notamment l'accession du club en première division professionnelle, une réalisation à laquelle personne ne croyait vraiment avant sa nomination. Il a su relever le défi, avec l'aide des dirigeants et des supporters, et a transformé le rêve en réalité», a-t-il souligné. Et de conclure : «Rahmouni peut s'estimer fier d'avoir été l'artisan de cette accession historique et l'hommage qui lui est rendu aujourd'hui est la moindre des reconnaissances pour son 'uvre.»
Sadji : «Son départ est dans son intérêt et dans l'intérêt du club»
Autre actionnaire au sein du club, Mohand Sadji a insisté sur le fait que «la séparation d'avec Mourad Rahmouni a été dictée uniquement par la nécessité de provoquer un changement technique, ce qui est coutumier dans le football, et c'était dans l'intérêt du club et dans son intérêt aussi, surtout que la direction subit la pression de la rue et des supporters, mais autrement, nous n'avons rien à reprocher à Rahmouni qui s'est toujours montré très professionnel et totalement impliqué dans la vie du club».
Djelbani : «C'est triste, mais c'est la loi du football»
Noureddine Djelbani, lui aussi membre du Conseil d'administration, a abondé dans le même sens que ses deux collègues, soulignant que «le départ de Mourad m'attriste, mais c'est la loi impitoyable du football car seuls les résultats déterminent l'avenir d'un entraineur dans n'importe quelle équipe, mais il est sûr que Rahmouni restera un ami du club car il a des rapports très cordiaux avec toute la famille du MOB».

Rahmouni : «Le geste des actionnaires m'a touché aux larmes»
Au sortir de la réception que le MO Béjaïa a organisée en son honneur, Mourad Rahmouni nous a exprimé sa grande émotion : «Ce n'est pas le fait de quitter mes fonctions qui m'attriste car je l'ai fait pour le bien de l'équipe. C'est surtout le fait de quitter des hommes qui lui ont toujours témoigné beaucoup de respect et de considération. Le geste des actionnaires du club à mon égard et les gentils mots qu'ils ont prononcés à mon adresse m'ont touché aux larmes. D'ailleurs, les ai remerciés à mon tour pour le soutien qu'ils lui ont apporté, surtout dans les moments difficiles.»
«Je ne regrette rien, j'allais partir de toute façon à la fin de la saison»
Sur son expérience à la tête de l'équipe dans la Ligue 1, l'enfant de Sidi Aïch s'est montré lucide : «Je ne regrette pas mon expérience. Je savais que le challenge était très difficile à relever, mais j'ai accepté la mission car c'est ce genre de défis qui forgent la personnalité d'un entraineur. Je n'ai pas réussi à mener mon équipe à la victoire lors des cinq premiers matches de la saison, mais j'ai beaucoup appris de cette expérience. Cela dit, j'avais en tête de quitter le MOB à la fin de la saison quels que soient les résultats car j'estime qu'un passage de 3 ans d'un entraîneur à la tête d'une équipe est suffisant et qu'il vaut mieux laisser sa place propre.»
«Les difficultés financières ont contribué aux mauvais résultats»
Même s'il ne défile pas de ses responsabilités dans les résultats du MOB en ce début de saison, Rahmouni tient à souligner qu'il avait des circonstances atténuantes : «Je voulais recruter quelques joueurs expérimentés qui ont du vécu dans la Ligue1 et j'ai établi une liste en ce sens, mais la direction du club n'a pas eu les moyens de les ramener. Je ne lui en veux pas car je sais que le MOB a traversé une grave crise financière. Je n'ai pu recruter que trois joueurs : Bahri, Berrefane et Bouamria. Les difficultés financières ont donc contribué aux mauvais résultats de l'équipe.»
«Pour rivaliser en Ligue1, il faut 4 ou 5 joueurs d'expérience»
Pour corroborer ses propos, il renvoie les supporters du MOB à ce qu'il avait déclaré au début de la saison : «J'avais dit que l'effectif dont je disposais n'avait pas le niveau pour rivaliser en Ligue 1, mais certains de mes joueurs n'avaient pas digéré cette déclaration et avaient manifesté leur colère. Malheureusement, les résultats m'ont conforté dans mon jugement et démontré que j'avais raison. Quand on joue en Ligue1, il faut impérativement 4 ou 5 joueurs qui ont l'expérience de ce niveau afin de tirer l'équipe vers le haut. Ce n'est plus de deuxième division qu'il s'agit, mais de première division.»
«Je subissais des pressions après et même avant les matches»
L'un des facteurs qui ont perturbé le travail de Rahmouni a été la pression constante exercée sur lui, que ce soit avant ou après les matches : «C'est malheureux de voir qu'au moment où tous les joueurs et le staff avaient besoin le plus de soutien, des dirigeants et des personnes se faisant passer pour des dirigeants faisaient tout pour accentuer la pression sur nous. L'un d'eux m'avait appelé deux heures après la défaite face au MC El Eulma pour me dire : ''Si tu ne gagnes pas contre le RC Arba, tu dois partir.'' Pourtant, j'avais besoin qu'il me remonte le moral, pas qu'il me le détruise. Plus même : la motion de retrait de soutien à l'égard de Mustapha Bouchebah, signée par les actionnaires avant le match contre le RCA, comportait un point qui disait que je devais battre l'Arba ou quitter le club. Je pense qu'il aurait été mieux indiqué, pour ne pas perturber l'équipe, que cette motion soit rendue publique le lendemain du match.» A la fin, Mourad Rahmouni a tenu à saluer toute la famille du MOB et demander pardon à tous ceux à qui il aurait fait du mal directement ou indirectement, exhortant les supporters à «soutenir les joueurs au lieu de les presser sans raison car une pression négative risque de les bloquer et nuire à leurs efforts pour redresser la situation».
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Moussouni : «Rahmouni est parti, Zerrouki et moi partirons aussi»
L'un des adjoints de Mourad Rahmouni, Faouzi Moussouni, a affirmé qu'il ne restera pas au MO Béjaïa à présent que l'entraîneur principal est parti. «J'ai toujours agi en homme et suivant des principes d'homme. Puisque Rahmouni est parti, nous devons partir nous aussi sitôt le nouvel entraineur désigné», nous a-t-il assuré.
«Nous assurons juste l'intérim jusqu'à l'arrivée d'un nouvel entraineur»
L'ancien international algérien a assuré qu'il reste, avec Zerrouki, le temps que la direction trouve un successeur à Rahmouni : «Nous ne pouvons pas abandonner l'équipe comme ça, surtout que nous avons vécu tous ensemble des moments inoubliables. Nous assurons l'intérim jusqu'à l'arrivée d'un nouvel entraineur qui trouvera ainsi l'équipe préparée. Après quoi, nous quitterons le MOB en laissant notre place propre.»
«Je n'ai jamais vu des supporters comme les Crabes»
Pour conclure, Moussouni assure qu'il n'oubliera jamais le MOB, «un club où j'ai vécu beaucoup de moments forts et au sein duquel j'ai découvert les Crabes, des supporters comme je n'en ai jamais rencontrés dans ma vie sur le plan de la fidélité à leur équipe. D'ailleurs, je ne manquerai jamais de citer ce que je dois à ce club partout où je passerai».
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7 actionnaires seulement sur 16 à la réception
La réception organisée par le MOB en l'honneur de l'entraîneur partant Mourad Rahmouni a vu la présence de seulement 7 actionnaires sur les 16 que compte le Conseil d'administration de la SSPA/MOB. Cela a nourri les spéculations sur les supposés différends entre les actionnaires et sur l'existence de deux clans, l'un favorable au départ de Rahmouni et l'autre hostile à cette option. Ceux qui ne sont pas venus auraient voulu protester, par ce geste, sur le fait que le Conseil d'administration soit géré par Akli Adrar et Mohand Sadji sans que les autres actionnaires ne soient consultés. Adrar s'en défend pourtant en assurant qu'il a des relations normales avec tous les actionnaires et qu'il a envoyé des invitations à tout le monde pour assister à la réception.
Qui signera la démission '
Mourad Rahmouni est parti, mais une question se pose avec acuité : qui signera sa démission et le chèque représentant son solde de tout compte ' En effet, Mustapha Bouchebah, président du Conseil d'administration et seul signataire légal, a démissionné et assuré qu'il ne reviendra plus aux affaires du club. Or, sa démission a été rejetée par le notaire et le poste de président est vacant. Donc, sur le plan légal, Rahmouni est toujours entraineur du MOB puisque sa démission n'a pas été entérinée légalement.
Le nouvel entraineur ne sera pas étranger
Le nouvel entraineur du MOB ne sera pas un étranger. C'est Akli Adrar, membre du Conseil d'administration, qui nous l'a assuré en marge de la séance d'entraînement de lundi matin, alors que le nom d'Alain Michel est évoqué avec insistance. Pour lui, l'équipe a besoin d'un entraineur algérien qui puisse prendre le train en marche et réussir des résultats de suite alors qu'un étranger viendra avec une nouvelle mentalité et aura besoin d'un temps d'adaptation.
Latrèche, autre candidat
La liste des candidats à la succession de Mourad Rahmouni s'allonge. Après Mehdaoui, Mouassa, Amrani, Benchouia et Zemiti, un autre nom est venu s'ajouter hier : Abdelkrim Latrèche. Ce dernier connaît un peu la maison puisqu'il avait entrainé le MOB pendant quelques mois il y a une dizaine d'années. Il avait aussi entrainé la JSM Béjaïa à un certain moment.
Le cas Maniche bientôt tiré au clair
L'attaquant capverdien, Ivanirson Silva Oliveira, dit Maniche, que la JS Kabylie n'avait pas engagé lors de l'intersaison, intéresse toujours le MOB. Le problème est que sa lettre de sortie n'est pas encore parvenue de la Fédération portugaise de football, où il jouait la saison passée dans un club de deuxième division, Farense. Des dirigeants du MOB se sont rendus au siège de la Ligue du football professionnel et demandé qu'une disposition de la réglementation soit appliquée : dans le cas où une demande de lettre de sortie ne reçoit pas de réponse dans un délai de un mois et un jour, le joueur concerné est automatiquement qualifié. Tout sera donc plus clair dans quelques jours.

Reconnaissants, les supporters ne lui en veulent pas
Le départ de Mourad Rahmouni continue de susciter des commentaires dans les fiefs des supporters du MO Béjaïa. Il est vrai que le désormais ancien entraineur de l'équipe première jouit d'une grande estime parmi les fans du club, ne serait-ce que par le fait que c'est lui l'artisan de l'accession historique en première division après 59 ans d'existence. De plus, Rahmouni est reconnu comme un homme sérieux et de bonne éducation, n'ayant jamais eu un problème avec quiconque, en témoigne les deux saisons pleines qu'il a passées dans un club pourtant difficile comme le MOB. Il a juste été trahi par les mauvais résultats de ce début de saison. Pour toutes ces raisons, les supporters du MOB, reconnaissants, ne lui en veulent pas du tout et lui souhaitent beaucoup de réussite pour la suite de sa carrière d'entraîneur.


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