MO Béjaïa : Les saisons se suivent et se ressemblent

Les saisons passent et se ressemblent pour le MOB qui n'arrive décidément pas à sortir la tête de l'eau. La raison ? A Béjaïa, on a l'impression que les responsables sont incapables de retenir les leçons du passé, et c'est le Mouloudia qui paye aujourd'hui cash les conséquences d'une gestion catastrophique de plusieurs années. Déjà, la saison écoulée, les Crabes ont soufflé le chaud et le froid, donnant ainsi des sueurs froides à leurs fans et le MOB a dû attendre la dernière journée pour éviter de justesse la relégation. Cette année, c'est le même scénario qui se reproduit avec un début de saison catastrophique où l'on relève deux nuls, quatre défaites, aucune une victoire et une peu reluisante seizième place au classement après six journées seulement de championnat. Le merveilleux public béjaoui ne sait plus à quel saint se vouer. Il est évident que ces résultats sont loin des attentes des nombreux supporters et également de la direction du club qui a misé sur un bon départ du club, lui permettant de jouer les premiers rôles. Alors que se passe-t-il au Mouloudia de Béjaïa ? Certains affirment que le problème essentiel à l'origine de ces mauvais résultats réside dans la mauvaise préparation d'intersaison.

D'autres pointent du doigt ceux qui ont été chargés du recrutement, «dans la mesure où le niveau de certains joueurs est très moyen», nous a-t-on dit. Quant à nous, nous dirons que la politique de recrutement tous azimuts préconisée ces derniers temps n'a servi à rien comme l'atteste ce début de saison cahoteux. A notre avis, certains éléments n'ont pas assimilé la mentalité des Crabes et ce critère important n'a pas été pris en considération afin de créer l'indispensable complémentarité. Car de nombreux nouveaux joueurs n'ont pas encore justifié leur statut de nouvelles recrues pour apporter le plus escompté.

Et là, il s'avère que les recruteurs du MOB ont misé sur la quantité au détriment de la qualité. En effet, il est illogique d'engager une quinzaine de nouveaux éléments pour un bilan partiel aussi catastrophique que celui du Mouloudia de Béjaïa. En outre, la période après le départ de l'entraîneur Abdellah Mecheri a été mal gérée, et l'intérim sur le plan de la gestion technique a débouché sur une lourde défaite face à l'ASMO, une défaite qui a fini par semer le doute du sein d'un groupe qui a perdu confiance. Même le nouveau coach Latrèche, fraîchement engagé, n'a pas réussi à débloquer la situation et n'exclut pas l'éventualité de quitter le club dans la mesure où il attend toujours la levée de suspension qui le concerne, conséquemment à l'affaire Khelidi.

Pour Latrèche, il est impossible de coacher son équipe à partir des tribunes, surtout lorsqu'il s'agit d'une équipe en crise de résultats comme c'est le cas du MOB. En effet, Latrèche est annoncé au MOC.

On déduira que l'avenir des Crabes ne s'annonce pas en rose pour une équipe considérée, au départ, comme l'un des postulants aux trois premières places donnant accès à la Nationale I, ne serait-ce que pour justifier les moyens mis en place par le nouveau président et ses proches collaborateurs. Une réelle prise de conscience est donc à souhaiter avant qu'il ne soit trop tard car, à ce rythme, le MOB risque un échec retentissant qui lui fera très mal.