Algérie

Mme Toumi à Tlemcen



Mme Toumi à Tlemcen
De Tlemcen
7e art - La ministre de la Culture, est, une fois encore, revenue à la charge, jeudi, quant à la nécessité et l'urgence de récupérer les salles de cinéma.
«Les salles de cinéma doivent revenir au cinéma», a-t-elle martelé, et d'ajouter : «Ce sont les gens de la profession qui doivent les gérer.» Insistant sur le fait que «le cinéma est un art qui éduque, informe et crée et, du coup, crée des emplois», la ministre a, en outre, rappelé que le ministère de la Culture a récupéré jusque-là 40 salles de cinéma.
«Une fois ces salles réhabilitées, elles seront données aux jeunes diplômés pour les gérer suivant, bien entendu, un cahier de charges», a-t-elle déclaré, à l'occasion de l'inauguration de la Cinémathèque de Tlemcen. Et de poursuivre : «Ces jeunes bénéficieront d'une formation en filmographie et en gestion, car ceux qui seront amenés à gérer les salles de cinéma ne doivent pas être des fonctionnaires, mais des gestionnaires à la fois financiers et artistiques, puisqu'il sont destinés à devenir des agents économiques.» Autrement dit, une fois mis en place, ce réseau de la Cinémathèque nationale devrait générer quelque 2 300 postes d'emploi pour les jeunes chômeurs universitaires. La ministre de la Culture a, ensuite, indiqué que le cinéma a une double vocation, à savoir publique et commerciale. «Le service public, a-t-elle expliqué, s'assigne comme mission de diffuser l'image en vue d'éduquer et d'informer. Cette mission incombe aux Cinémathèques. Quant aux réseaux commerciaux, ils répondent aux exigences du marché.» La ministre a indiqué à ce propos que les particuliers peuvent diffuser des films de n'importe quelle nationalité, mais 30% des films projetés seront consacrés à la filmographie algérienne. «Il est regrettable que les jeunes algériens ne connaissent pas le cinéma, qu'ils ne connaissent que la télévision, et c'est encore plus regrettable qu'ils ignorent [pour la plupart] la filmographie algérienne», a-t-elle déploré. Ayant mis l'accent sur la nécessité de renforcer la loi sur le cinéma, la ministre de la Culture a estimé que «le cinéma ne peut se développer que lorsqu'il est diffusé». Elle a, en outre, expliqué que des pourcentages seront prélevés sur le prix du billet d'entrée à une salle de cinéma, un pourcentage allant à l'impôt, un autre au Ftadic (il s'agit du fonds d'aide à la création), et un autre sera versé au financement de la gestion des salles. Ainsi, «personne n'est perdant, tout le monde est gagnant, le cinéma alimente le cinéma», a-t-elle dit. Rappelons que la cinémathèque de Tlemcen est baptisée du nom de Djameleddine Chanderli, cinéaste, qui a milité pour la cause algérienne, en filmant des faits de la guerre de libération nationale et les moudjahidine dans le maquis. La salle a une capacité de 550 places. Elle est située au centre-ville, plus précisément, dans un quartier populaire. «Le cinéma est un art populaire», a lancé la ministre. Une autre salle de cinéma, l'ex-Le Luxe, actuellement en litige entre le ministère de la Culture et l'APC, sera récupérée et transformée en un théâtre qui sera baptisé du nom de Cheikha Tetma. Notons que cette salle de cinéma, complètement rénovée par le ministère de la Culture à l'occasion de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», a rouvert ses portes au public au mois de mars dernier, après une fermeture qui a duré des années, pour abriter le panorama des 32 films documentaires réalisées dans le cadre de cette manifestation culturelle.




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