Algérie

Mme Sarah Loukkal. Journaliste, femme entrepreneure : «J'ai eu du mal à m'imposer dans la communication»



Dur d'être une femme active en Algérie ' Une question complexe qui trouve une réponse, peut-être, à travers des expériences de femmes, dont Mme Sarah Loukkal, une entrepreneure téméraire et d'une grande passion pour son métier.Gérante d'une agence de communication et de publicité, organisatrice d'événements, Hypnotik Events et partenaire de la chaîne de télévision El Djazaïr N1, elle se livre, avec un soupçon d'amertume, mais sans haine ni colère. «En tant que femme entrepreneure, j'ai eu du mal à m'imposer dans le domaine de la communication (journalisme) et de la publicité. C'est un terrain réservé aux hommes. Tout le monde pense que c'est facile d'obtenir des marchés et de signer des conventions, mais ce n'est pas le cas. Nous n'avons pas des horaires fixes. Je travaille à des heures tardives, les jours fériés et les week-ends, avec les occupations familiales, ce n'est pas toujours évident et la société ne comprend pas ce dévouement pour mon travail...» se confie-t-elle, le verbe facile.
Un travail de terrain, de proximité
Disponible et avenante, devant et hors caméra, elle est très proche de la population, notamment des jeunes.«Les gens, rassurés et confiants, se confient facilement à nous parce qu'ils savent que leurs messages seront transmis tels quels, sans censure. Nous faisons un travail de terrain, de proximité. La première préoccupation de la jeunesse c'est l'avenir. Que serions-nous dans 10, 20 ans'», s'interroge-t-elle.
Pour la femme, précise-t-elle, c'est «comment s'en sortir et faire ses preuves dans une société machiste». Reconnaissante, Mme Loukkal tient à rendre hommage à Brahim Ameur, directeur de la chaîne avec lequel elle avait collaboré dans des projets de production. «C'est un perfectionniste, un amoureux de son travail qui a donné la chance aux jeunes diplômés dans le domaine du journalisme et de l'audiovisuel.»
Responsable du bureau régional de Tlemcen, qui assure toutes les couvertures médiatiques, ainsi que la production, elle estime que c'était une «opportunité pour ouvrir des postes d'emploi pour les jeunes de la région, à l'instar des talentueux Hamid Amami et Ismaïl Ouhassain». Jeune et dynamique, Mme Sarah Loukkal ne s'arrêtera pas là, puisqu'elle a plusieurs idées de production culturelle et de société qui seront réalisées très prochainement.
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