Algérie

Mme Rama Yade, secrétaire d?état française aux droits de l?homme



La France espère la « clémence » dans le « procès Habiba » La secrétaire d?Etat française aux droits de l?homme, Rama Yade, a qualifié de « triste » et « choquant » le procès intenté en Algérie contre une femme convertie au christianisme. Dans un entretien dimanche à Radio J, Rama Yade dit espérer un « geste de clémence » à l?égard de Habiba K., jugée mardi dernier par le tribunal de Tiaret. « C?est triste, c?est choquant », a déclaré la secrétaire d?Etat. Des propos rapportés par l?agence AFP. D?abord parce que cela contrevient, selon elle, à la Déclaration universelle des droits de l?homme qui proclame dans son article 18 la « liberté de pensée, de conscience et de religion », et contrevient aussi à la « tradition d?hospitalité de l?Algérie ». Rama Yade, qui estime que le « christianisme ne menace pas l?islam » en Algérie, croit qu?il « serait bien d?avoir un geste de clémence ». « J?ai confiance dans la tolérance du peuple algérien », a-t-elle ajouté. Le procureur de Tiaret, dans l?ouest de l?Algérie, a requis mardi trois ans de prison ferme contre Habiba K., 36 ans, convertie au christianisme et jugée pour « pratique sans autorisation d?un culte non musulman ». Le verdict est attendu ce mardi. Notons que le même jour six autres néo-convertis seront jugés pour prosélytisme par la même juridiction.Selon les propos rapportés hier par l?APS du ministre algérien de l?Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, qui s?exprimait en marge de la cérémonie d?installation du nouveau wali (préfet) de Tiaret, l?action de l?Etat s?est bornée à fermer les lieux de culte et de prière musulman, chrétien ou autre (plusieurs, d?après le ministre d?Etat) qui n?avaient pas d?autorisation. « Nous avons fermé, déclarait-il, des mossalate (lieux de prières) ainsi que des lieux de culte chrétien qui n?avaient pas d?autorisation, car les prêches étaient donnés par des gens non qualifiés ou ne remplissant pas les conditions », a-t-il dit, ajoutant que rien ne permettait de savoir si les prêches donnés étaient religieux ou autre. La loi algérienne, a-t-il rappelé, stipule que pour exercer un culte, y compris musulman, il faut un agrément pour l?ouverture du lieu de culte et un autre agrément pour celui qui assure le prêche.


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