Mme Hillary et la bande des cagoulés

Quelques heures ont suffi pour la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton arrivée hier lundi à Alger pour convaincre et donner des garanties aux dirigeants algériens concernant l'intervention militaire au Nord du Mali. Dans le contexte de ce qui s'est déroulé dans le nord Mali, l'Algérie est de plus en plus importante et cela a vraiment été au c'ur des discussions entre la secrétaire d'Etat et le président Abdelaziz Bouteflika. L'Algérie étant l'Etat le plus puissant du Sahel, elle est devenue un partenaire crucial de la communauté internationale pour s'occuper d'Aqmi. Les américains comptent sur l'Algérie qui doit, selon eux, être au centre de la solution à ce problème. L'Algérie est sollicitée pour ne pas dire soumise à une forte pression, visant à obtenir la révision de sa position sur la crise malienne, et la lutte contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. La visite d'Hillary Clinton s'inscrit dans cette optique. Elle a été précédée ces derniers mois par plusieurs autres personnalités ayant le même objectif. Dotée d'une armée puissante, Alger a déjà lâché du lest, en déclarant récemment qu'il n'excluait pas l'usage de la force. Mais il persiste à privilégier la voie du dialogue entre Bamako et les mouvements touaregs, y compris Ansar Dine du fait qu'elle dispose de renseignements et d'une expertise indéniable en contre-terrorisme pour avoir combattu pendant dix ans le Groupe islamique armé (GIA) dont Aqmi est une émanation, et d'une influence auprès des touareg pour avoir plusieurs fois facilité des pourparlers entre l'Etat malien et la rébellion. Tout en privilégiant la négociation, Alger n'exclut plus le principe d'une opération armée, sans pour autant envisager d'y participer. Initialement hostile à une intervention militaire internationale chez son voisin malien avec lequel elle partage près de 1.400 km de frontière, l'Algérie, qui craint une déstabilisation de son territoire où vivent 50.000 touareg, a récemment infléchi sa position.