Algérie

Mme Aiche, donneur de rein depuis 27 ans, vit sans aucune difficulté


Mme Aiche, donneur de rein depuis 27 ans, vit sans aucune difficulté
Cheveux courts, sourire radieux, la mine joyeuse, Mme Malika Aiche, ne donnait pas l'impression de vivre avec un seul rein, elle qui a fait don, il y a 27 ans, d'un rein pour permettre à son jeune frère de mettre fin à ses souffrance et de continuer à vivre.Cette retraitée de l'éducation nationale, du haut de ses 71 ans, a ému l'assistance avec son récit, lors de la 7ème journée portes ouvertes sur le dons d'organes, organisé par l'association Don d'organes, Biloba, tant elle dégageait un courage et une détermination à œuvrer de toutes ses forces pour sensibiliser les citoyens algériens à la nécessité de faire don de leurs organes pour sauver une vie humaine, "o! combien précieuse"."Il est nécessaire de sensibiliser, d'influencer et d'encourager toute personne, en bonne santé, pour le don d'organes pour soulager les personnes atteintes de maladies. C'est le plus beau des sacrifices", a-t-elle martelé, sous les applaudissements de l'assistance.Evoquant les circonstances l'ayant amené à faire don d'un rein à son jeune frère, aujourd'hui médecin, elle a affirmé l'avoir fait sans aucune réflexion, permettant ainsi à son frère de travailler, de fonder un foyer et d'avoir des enfants."Mon jeune frère souffrait terriblement car il devait faire des séances de dialyse qui lui faisaient mal. Dès que j'avais su que je pouvais lui être utile, j'ai accepté de faire don d'un rein sans réfléchir une seule seconde", se souvient-elle.Elle a affirmé qu'il fallait vaincre les préjugés de la société concernant le don d'organes pour avancer et permettre aux personnes nécessitant une greffe de mieux vivre et s'épanouir."Je vis le plus normalement du monde, contrairement aux préjugés des personnes qui croient, qu'une fois avec un seul rein, notre vie est perturbée.Je vis sans aucune contrainte, la preuve: je fais même du sport", a-t-elle assuré, affirmant pouvoir vivre avec un seul rein sans aucune difficulté.Elle a préconisé l'établissement d'une sérieuse communication et d'un climat de confiance entre le donneur et le médecin pour qu'il fasse don d'un organe sans crainte."Nos fausses croyances, notre incompréhension des préceptes de l'Islam et notre méfiance à l'égard du corps médical sont souvent venus à bout de notre courage et notre solidarité légendaires de venir en aide à nos proches et nos concitoyens", a-t-elle déploré.Pour elle, les associations doivent jouer le rôle de leaders d'opinion pour inculquer aux citoyens cette culture du don d'organes, en expliquant que ce n'était nullement un handicap ou une entrave pour la vie."Au contraire, c'est à travers ce geste que j'avais fait en faveur de mon frère, que je me suis soulagée la conscience. Si quelque chose lui était arrivé, je ne me l'aurait jamais pardonné, en sachant que je pouvait faire quelque chose", a-t-elle dit."Il faut donner de l'espoir aux malades, car l'être humain, dans sa nature est généreux. La vie est un don de Dieu, la sauver est un devoir", a-t-elle assuré.L'Association Don d'organes Biloba, se propose depuis sa création en 2012 de sensibiliser la société à l'importance du don d'organes des personnes vivantes ou après la mort.Biloba est une espèce d'arbres répandue au Japon qui a résisté à la bombe nucléaire d'Hiroshima, lors de la deuxième guerre mondiale.


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