Algérie

MJS-FAF: Djiar déplore la politique du résultat immédiat



Désormais, la guerre est ouvertement déclarée entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération algérienne de football. La dernière sortie médiatique du premier responsable du secteur enfonce davantage la FAF, laquelle n'a pas réussi à fructifier et continuer sur la lancée de la qualification de l'équipe nationale au Mondial-2010. Djiar a ouvertement critiqué la politique du «tout-professionnel» prônée par la FAF, craignant ainsi que cet état d'esprit ne contamine les autres disciplines sportives où des athlètes expatriés sont de plus en plus sélectionnés. Le ministre a certes «remercié» ces athlètes, mais il a exigé que l'Algérie soit représentée par des sportifs athlètes formés par l'école algérienne. A ce titre, le cas du football est édifiant. Au moment où la FAF a dévalorisé le technicien et le joueur algériens, le ministre appelle à encourager les compétences nationales.

 Les déclarations de Djiar ne sont qu'un prolongement de celles du Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui s'était résolument opposé au recrutement d'un entraîneur étranger à la tête de l'équipe nationale. Ouyahia avait également préconisé de faire appel à davantage de joueurs locaux. La FAF n'a pas tenu compte des messages des hautes autorités de l'Etat et a poursuivi la politique du «tout-professionnel». La fédération se fait taper sur les doigts une nouvelle fois, notamment après que des joueurs qu'elle espérait enrôler, ont signifié clairement qu'ils optaient pour l'équipe de France.    Djiar, qui parle en sa qualité de membre du gouvernement, s'offusque de cette politique du «résultat immédiat», pour reprendre ses propos, refusant que les conseillers du sport, formés par l'ENFS-STS (ex-ISTS) deviennent de simples administrateurs. Les Boualem Charef, Rabah Saâdane, Nouredine Saâdi, Abderahmane Mehdaoui et Boualem Laaroum, ne sont-ils pas des produits de l'ISTS ?

 Les diplômés de cet institut de haut niveau sont devenus des administrateurs et ne sont pas versés dans le technique où ils auraient pu former des générations d'athlètes de haut niveau. Cela s'applique aussi au football. Il est inconcevable qu'un pays dont l'équipe nationale est mondialiste ne dispose pas d'une direction technique nationale. Celle-ci constitue la colonne vertébrale du développement du football. Du fait de l'absence de stratégie en matière de formation et de développement, l'équipe nationale, mondialiste et demi-finaliste de la CAN-2010, est absente de la CAN-2012. Ainsi, au lieu d'investir dans la formation, la FAF part à la recherche de joueurs formés ailleurs et prêts à chausser les crampons dans l'immédiat, l'objectif étant «le résultat immédiat», pour reprendre les propos de Djiar.

Il est vrai que la FAF est en train d'effectuer un revirement à 180 degrés, en organisant les matches et les stages de l'équipe nationale en Algérie et en sélectionnant davantage de joueurs locaux. Cependant, la FAF demeure toujours sans DTN, alors que des compétences à l'exemple de Charef, Saâdane, Ait-Mohamed ou Laroum auraient pu occuper ce poste.




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