C'est finalement jeudi dernier que les partenaires sociaux se sont rencontrés autour de la table de négociation. Ainsi, directeur général et syndicat étaient face à face sous la présidence de M. Will Smith, directeur des Ressources humaines de Mittal Arcelor, Zone Afrique-Asie, qui a fait le déplacement de Londres pour tenter de dénouer la crise. Un conflit qui avait commencé, pour rappel, avec une journée de protestation. Une demande avait été ensuite adressée au Directeur général de l'usine par le syndicat d'entreprise pour la tenue d'une réunion programmée le 5 août dernier en vue de faire un bilan autour du protocole d'accord de juin dernier et de ses effets sur le terrain. L'objet de la réunion était aussi le départ à la retraite de 1.200 travailleurs. La reprise des négociations entre les partenaires après la journée de grève s'est soldée par un échec. Les syndicalistes avaient élargi leur plate-forme de revendications. Parmi les points de cette plate-forme, la mise en place de l'organigramme de l'entreprise, l'arrêt du recours abusif aux heures supplémentaires, les conditions de travail, le transport des ouvriers activant chez les sous-traitants.... Des revendications qui ont été soumises à l'appréciation, ce jeudi, du directeur des Ressources humaines de Mittal Arcelor. Un ordre du jour qui a nécessité plusieurs heures de négociations au terme desquelles la direction de Mittal Arcelor aurait, selon notre source, signifié au partenaire social un non catégorique. Selon une source proche de la direction, M. Will Smith aurait refusé la demande du syndicat de procéder au remplacement des 1.200 futurs retraités. «Le complexe roulera avec 5.000 personnes et tous les syndicalistes réintégreront leurs ateliers». Tels auraient été les propos de M. Will Smith, qui aurait subordonné toute réponse officielle à une consultation au plus haut niveau de Mittal Arcelor, à Londres. Une autre réunion est programmée pour mardi prochain. Cependant, la grève de la semaine écoulée, aurait, selon une source syndicale, fait l'objet d'un dépôt de plainte auprès du parquet d'El-Hadjar. La même source affirme que la position de la direction générale pousse au pourrissement et un arrêt de travail collectif n'est pas écarté. Actuellement, des voix commencent à se faire entendre, ainsi des tracts qui circulent à l'intérieur de l'usine pour inciter les travailleurs à se mobiliser pour la concrétisation de la prime de départ. Mais pour certains, «les jeux ne sont pas encore faits et la situation est toujours entre les mains du syndicat». «Nos détracteurs n'auront pas raison de nous. Nous défendons les intérêts des travailleurs jusqu'au dernier souffle. Notre sort dépend d'eux et nous leur sommes fidèles», nous dit un syndicaliste. Et d'ajouter: «nous sommes responsables de nos actes et le temps nous donnera raison. Les négociations ne sont pas encore terminées. Mardi prochain se décidera l'avenir du complexe».
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Posté Le : 11/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hocine Kedadria
Source : www.lequotidien-oran.com