Mitsubishi UFJ : Achat des activités d'un prêteur immobilier américain

La banque japonaise Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) a annoncé l'acquisition des activités de prêts immobiliers d'une filiale de l'allemande Deutsche Bank aux Etats-Unis, dont le portefeuille de créances s'élève à 3,7 milliards de dollars.
Interrogé à Tokyo, MUFG n'a pas souhaité préciser le montant exact de la transaction, qui va voir les activités de prêteur immobilier de PB Capital passer sous l'égide d'Union Bank, filiale américaine détenue à 100% par le groupe bancaire nippon.
Dans un communiqué publié aux Etats-Unis, Union Bank a expliqué que la transaction, qui ne nécessite pas d'accord des autorités de régulation, serait bouclée avant la fin juin.
Union Bank a souligné que cette acquisition lui permettait d'étendre sa présence dans le secteur de l'immobilier aux Etats-Unis, de mettre la main sur des créances de haute qualité, diversifiées sur le plan géographique et du type de biens, de disposer d'une clientèle convoitée et de profiter d'une équipe de gestion aguerrie.
La filiale de MUFG a précisé qu'un peu plus de la moitié du portefeuille des créances (52%) concernait des prêts accordés pour l'achat de propriétés immobilières dans les trois mégapoles de New York, Los Angeles et Chicago. Une majorité des créances (53%) sont liées à des biens immobiliers de bureaux, le reste étant partagé entre du résidentiel (16%), des hôtels (10%) et d'autres types de biens.
Union Bank a insisté sur le fait que 69% des crédits avaient été accordés après 2007, soit après la crise des prêts immobiliers subprime aux Etats-Unis qui avait dévasté le secteur.
En acquérant ce portefeuille jugé sûr, MUFG veut étendre activités hors du Japon en profitant du net rétablissement du marché américain de l'immobilier. L'essentiel des activités du groupe bancaire hors de l'archipel sont concentrées aux Etats-Unis. MUFG est la mieux placée des banques japonaises pour réaliser des fusions et acquisitions aux Etats-Unis via Union Bank, a affirmé la banque nippone.
Du côté de Deutsche Bank, cette transaction signifie l'abandon de son activité de financement immobilier aux Etats-Unis, au moment où la banque allemande 'uvre à la refondation de son c'ur d'activité mis à mal par le scandale du Libor.