Algérie

Mitidja : La gestion intégrée des eaux en débat



Des cadres de quatre écoles et universités, situées sur le pourtour de la plaine de la Mitidja, (l'Ecole polytechnique d'Alger, l'INA, l'université de Chlef et celle de Blida) se sont réunis dernièrement au niveau de l'université de Blida, en présence du professeur Francis Rosillon de l'université de Liège (Belgique), pour constituer un noyau de chercheurs accompagnateurs du projet de gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), lancé en 2006 dans le cadre de la coopération algéro-belge. Suite à l'abaissement du niveau piézométrique des eaux de la nappe phréatique de La Mitidja, aux problèmes de l'intrusion des eaux marines par endroits et à la déperdition des eaux superficielles, la gestion intégrée des ressources en eau du potentiel hydrique souterrain et superficiel du bassin de la Mitidja est venue ainsi répondre à une préoccupation liée à la durabilité des ressources en eaux dans cette zone pilote. « Huit activités sur les 33 inscrites ont déjà démarré et nous comptons d'ici fin 2010 démarrer toutes les activités restantes », déclare Ramtani Smaïl, coresponsable du programme de la coopération technique belge (CTB). Dans le volet spécifique, trois résultats devront être atteints une fois le programme GIRE mené à terme. Il s'agit de l'établissement d'un plan global de la gestion des eaux de la Mitidja, du parachèvement des sessions de formation sur le projet GIRE et, enfin, sur le plan logistique, des équipements spécifiques sont progressivement installés.Dans ce dernier chapitre, M. Ramtani précise que des actions pilotes ont été déjà réalisées, à l'exemple de la dotation des barrages de Boukerdane, dans la wilaya de Tipasa, et de Keddara dans la wilaya d'Alger, d'équipements de télétransmission de données par système appelé GSM. « Grâce à cet équipement, des données hydrologiques, hydrogéologiques et autres sont maintenant transmises en temps réel et visionnées sur un tableau synoptique au centre qui se trouve à la direction générale de l'Agence nationale des barrages de Kouba », assure notre interlocuteur. Dans la région d'El Affroun, des équipements hydromécaniques pour la détection et la quantification des fuites sont déjà installés. « Au lieu de passer un mois pour avoir toutes les données, maintenant on se connecte sur la puce électronique attachée au piézomètre et nous avons toutes les données en une seule journée », explique le coresponsable de la CTB.A deux ans de la date arrêtée pour l'achèvement du programme GIRE, cette rencontre, selon les propos de M. Aouabed, doyen de la faculté des sciences de l'ingénieur de l'université de Blida, se veut comme une amorce du processus de formation des cadres experts qui vont pérenniser le concept du GIRE.


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