Algérie

Mission risquée pour le gouvernement


La volonté affichée par le gouvernement de revoir defond en comble sa politique desubventions des prix decertains produits de premièrenécessité ainsi que le soutiendes prix de l'électricité, du gaz,de l'eau et des carburants estloin d'être une simple sinécureLa volonté affichée par le gouvernement de revoir defond en comble sa politique desubventions des prix decertains produits de premièrenécessité ainsi que le soutiendes prix de l'électricité, du gaz,de l'eau et des carburants estloin d'être une simple sinécure
C'est même presque une mission impossible, prédisent, d'ores et déjà, nombre d'analystes et d'économistestant c'est un dossier explosif en tout point de vue. En atteste la célérité avec laquelle le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a recadré le ministre des Finances,Abderrahmane Raouya, lorsque ce derniers'est hasardé à dire que la fin de la subventiondirecte de l'Etat et son soutien aux prixde certains produits pourrait intervenir dès 2019 et sera remplacée par un autre systèmed'aide financière allouée directement auxplus démunis sous forme d'indemnité mensuelle en dinars sonnants et trébuchants.
Soit, comme l'aexplicitement souligné lepremier argentier dupays, « d'opérer des transferts ciblés au profit des ménages les plus vulnérables ». Actuellement, faut-il encore le préciser, le soutien de l'Etat aux prix des produits de première nécessité profite aux riches comme aux pauvres.
C'est dire combien cette question est crucialeet sensible pour le gouvernement, car la levée de la subvention si elle est généraliséeva entraîner inéluctablement une hausse vertigineuse des prix dans uncontexte où de larges pans de la population n'arrivent que difficilement à joindre les deux bouts. Face à la pression de la crisefinancière induite par la chute des prix du baril de pétrole, le gouvernement ne peut,pourtant, faire comme si de rien n'était en poursuivant la même démarche alors que ses ressources financières sont mises à mal et qu'il n?a vraiment plus les moyens de sa politique faite de colossaux transferts sociaux. Quefaire alors ' C'est à cette terrible question que le gouvernement est sommé de répondre.
L'Etat est conscient de la nécessité de revoir sa copie, mais c'est la faisabilité de la solution, celle de l'octroid'une indemnité mensuelle aux plus nécessiteuxqui pose problème. Qui est nécessiteux et qui ne l'est pas ' A partir de quel seuil l'on peut dire qu'un salarié est à classer dans la catégorie des nécessiteux et que, par conséquent, il est alors éligible à cette indemnité ' Quels en sont les critères ' Pourcela, le gouvernement devrait avoir à sa disposition des données statistiques très fiables ce qui, selon nombre d'experts, est loin d'être le cas. Mais même en ayant cette donnée, il n'est pas dit que le gouvernement aura la tâche facile car la structure du travail en Algérie est assez complexe.
En effet, audelà du nombre de salariés et des retraités, il sera difficile aux responsables de l'Exécutif de chiffrer avec précision tout ceux qui activent dans l'informel et les chômeurs. Autant dire que sans données fiables, l'Etat est dans l'incapacité de passer d'un systèmede subvention généralisé à un système ciblé. Autant dire, donc, que ce n'est pas demain que l'Etatva se débarrasser d'une partie au moins du lourd fardeau de 22 milliards de dollars de transferts sociaux.
C'est même presque une mission impossible, prédisent, d'ores et déjà, nombre d'analystes et d'économistestant c'est un dossier explosif en tout point de vue. En atteste la célérité avec laquelle le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a recadré le ministre des Finances,Abderrahmane Raouya, lorsque ce derniers'est hasardé à dire que la fin de la subventiondirecte de l'Etat et son soutien aux prixde certains produits pourrait intervenir dès 2019 et sera remplacée par un autre systèmed'aide financière allouée directement auxplus démunis sous forme d'indemnité mensuelle en dinars sonnants et trébuchants.
Soit, comme l'aexplicitement souligné lepremier argentier dupays, « d'opérer des transferts ciblés au profit des ménages les plus vulnérables ». Actuellement, faut-il encore le préciser, le soutien de l'Etat aux prix des produits de première nécessité profite aux riches comme aux pauvres.
C'est dire combien cette question est crucialeet sensible pour le gouvernement, car la levée de la subvention si elle est généraliséeva entraîner inéluctablement une hausse vertigineuse des prix dans uncontexte où de larges pans de la population n'arrivent que difficilement à joindre les deux bouts. Face à la pression de la crisefinancière induite par la chute des prix du baril de pétrole, le gouvernement ne peut,pourtant, faire comme si de rien n'était en poursuivant la même démarche alors que ses ressources financières sont mises à mal et qu'il n?a vraiment plus les moyens de sa politique faite de colossaux transferts sociaux. Quefaire alors ' C'est à cette terrible question que le gouvernement est sommé de répondre.
L'Etat est conscient de la nécessité de revoir sa copie, mais c'est la faisabilité de la solution, celle de l'octroid'une indemnité mensuelle aux plus nécessiteuxqui pose problème. Qui est nécessiteux et qui ne l'est pas ' A partir de quel seuil l'on peut dire qu'un salarié est à classer dans la catégorie des nécessiteux et que, par conséquent, il est alors éligible à cette indemnité ' Quels en sont les critères ' Pourcela, le gouvernement devrait avoir à sa disposition des données statistiques très fiables ce qui, selon nombre d'experts, est loin d'être le cas. Mais même en ayant cette donnée, il n'est pas dit que le gouvernement aura la tâche facile car la structure du travail en Algérie est assez complexe.
En effet, audelà du nombre de salariés et des retraités, il sera difficile aux responsables de l'Exécutif de chiffrer avec précision tout ceux qui activent dans l'informel et les chômeurs. Autant dire que sans données fiables, l'Etat est dans l'incapacité de passer d'un systèmede subvention généralisé à un système ciblé. Autant dire, donc, que ce n'est pas demain que l'Etatva se débarrasser d'une partie au moins du lourd fardeau de 22 milliards de dollars de transferts sociaux.
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