Le général norvégien Robert Mood arrive en Syrie pour une mission ardue. Diriger les observateurs de l'ONU sur un terrain mouvant tant la situation demeure précaire. Cette mission s'annonce périlleuse pour ce fin connaisseur de la région. Avec ses 300 observateurs déployés sans arme dans un pays où les violences persistent plus de deux semaines après l'annonce d'un cessez-le-feu, le général norvégien sait qu'il devrait user de doigté. «Il est très important dans le contexte de notre mandat qu'il y ait un arrêt complet de la violence sous toutes ses formes et de la part de toutes les parties. C'est le premier impératif et ce que nous devons observer et soutenir», a affirmé un porte-parole de la mission de l'ONU. Le déploiement de la mission est prévu pour une période initiale de trois mois. Une durée que les Occidentaux ont déjà menacé de ne pas renouveler «si Damas ne respectait pas les six points du plan de l'émissaire international Kofi Annan». Ce plan préconise le retour de l'armée dans les casernes, l'arrêt des hostilités, la libération des détenus, le respect du droit à manifester, l'ouverture d'un dialogue entre pouvoir et opposition ainsi que la libre circulation pour les humanitaires et la presse. Dans une récente interview à la presse norvégienne, le général Mood a paru conscient de la complexité de la situation mettant l'accent sur «le gouffre de suspicion et de violence qui sépare le régime syrien et l'opposition». Il a estimé que la mission dont il a la charge était une «chance» pour le peuple syrien. Une quinzaine d'observateurs sont actuellement en Syrie, dont huit basés dans différentes villes touchées par les violences : Deraa, Idleb, Hama et Homs. Leur nombre devait passer à 30 ces jours-ci et à 100 d'ici un mois. Le régime, qui ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation, accuse des «bandes terroristes» armées par l'étranger de semer le chaos dans le pays. Samedi, les autorités libanaises ont annoncé avoir intercepté trois conteneurs d'armes provenant de Libye. L'arsenal, composé de mitrailleuses lourdes et d'obus, était destiné aux insurgés. Après avoir accusé les Nations unies d'«encourager les terroristes», la presse officielle syrienne a affirmé que le réseau extrémiste Al-Qaïda était derrière les attentats qui ont fait des dizaines de morts ces derniers mois, en particulier dans les villes de Damas et Alep. Pour le quotidien officiel Al-Thaoura, les «attentats terroristes qui ont ensanglanté le c'ur des Syriens et emporté l'âme d'innocents» sont signés «des terroristes de l'organisation» Al-Qaïda. «Ce terrorisme est soutenu et financé par des Etats occidentaux, des pays de la région et quelques Arabes pour faire échouer le plan de l'ONU et son émissaire, Kofi Annan».
R. I.
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Posté Le : 29/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : la internationale
Source : www.latribune-online.com