Algérie

Mission parlementaire sur l'attentat de Karachi : Le rapporteur évoque des bâtons dans les roues



Le rapporteur d'une mission d'information parlementaire sur un attentat qui a coûté la vie à 11 Français en 2002 au Pakistan, a affirmé hier n'avoir « jamais rencontré autant de difficultés » pour mener à bien son travail, du fait des « relations avec l'Exécutif ». « Jamais je n'ai été confronté à autant de difficultés pour accomplir une mission d'information parlementaire », a déploré le député socialiste Bernard Cazeneuve au cours d'une conférence de presse. « Les difficultés auxquelles nous avons été confrontés dans le cadre de ce travail parlementaire sont venues des relations avec l'Exécutif », a-t-il dénoncé, regrettant le refus du gouvernement de communiquer « un très grand nombre de documents qui auraient pu être très utiles pour faire avancer la vérité ». Dans la matinée, l'ancien Premier ministre, Edouard Balladur, a été entendu à sa demande, à huis clos, par cette mission, après les récentes révélations du journal Libération sur le financement de sa campagne présidentielle de 1995, pouvant provenir de commissions illégales sur un contrat au Pakistan.En marge de cette affaire complexe de corruption, la justice française enquête sur le lien éventuel entre le versement de commissions illégales dans un contrat avec le Pakistan et l'attentat ayant coûté la vie à 11 ingénieurs français à Karachi en 2002. L'enquête sur l'attentat, longtemps focalisée sur une piste terroriste, s'est réorientée vers l'hypothèse de représailles pakistanaises après l'arrêt du versement de commissions françaises sur la vente de sous-marins. Selon des rapports versés au dossier fin 2008, ces commissions pourraient avoir donné lieu à des rétro-commissions illégales pour financer l'activité politique d'Edouard Balladur.A l'époque des faits incriminés, en 1995, Nicolas Sarkozy (élu à la tête du pays en 2007) était ministre du Budget et porte-parole de campagne du Premier ministre Edouard Balladur, candidat à l'élection présidentielle et finalement battu par Jacques Chirac. Edouard Balladur, qui a démenti lundi tout financement illégal de sa campagne de 1995, n'a fait aucune déclaration à l'issue de son audition.


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