Mission impossible des islamistes

Trop de divergences entre les islamistes du gouvernement et le président Merzouki en Tunisie. Idem pour le Roi du Maroc et le parti du PJD conduit par le chef du gouvernement Abdelillah Benkirane. Quant à l'Egypte, l'islamiste Morsi qui vient d'être élu , il lui faut du temps pour savoir si son gouvernement lui obéira. Concernant les islamistes dans le gouvernement tunisiens, ils se comportent désormais comme s'ils détenaient la prophétie et agissent sans rendre le moindre compte à leur président comme c'est le cas de l'extradition de l'ex premier ministre Libyen qui a déclenché toute une polémique du fait que le président lui-même eut déclaré qu'il n'était pas au courant de cette affaire. Même la tenue traditionnelle « mdhalla », chapeau en paille que porte le président Merzouki est peu apprécié par ses détracteurs qui l'accusent de populisme, pendant que d'autres y voient simplement un moyen comme un autre pour se protéger du soleil et de la chaleur torride. Voici venu le temps pour le fameux chapeau de paille de faire les choux gras de la presse écrite. Une polémique bien étrange au moment où le pays tente de se stabiliser sur le plan politique, économique et social. Quant au Roi Mohamed XI, il vient de déterrer la hache de guerre en lançant une mise en garde aux ministres islamistes du PJD et à leur tête Abdelilah Benkirane. C'est lors du conseil des ministres du 17 juin tenu à Oujda, que le roi aurait tenu des propos acerbes contre certains ministres. Les islamistes du gouvernement sont accusés d'être plus soucieux d'alimenter la polémique que d uvrer à chercher des solutions aux problèmes du Maroc. Mis à l'épreuve, après des élections libres, aujourd'hui, ils pataugent dans des responsabilités importantes alors que le peuple attend beaucoup d'eux. Quant à Morsi nouvellement élu président de l'Egypte, il sera mis à l'épreuve après la constitution de son gouvernement, Il aura sans doute du pain sur la planche pour séduire ou décevoir les 85 millions d'âmes qui se retrouvent derrière lui.