Mission difficile pour les athlètes algériens

L'Algérie, qui est donc présente à Londres avec seulement 39 athlètes contre 61 aux Jeux de Pékin 2008, tentera malgré des circonstances difficiles et un niveau technique de la compétition très relevé, de faire bonne figure et pourquoi pas décrocher de médailles notamment en boxe.
Les responsables du sport, à commencer par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, se sont gardés d'avancer le moindre pronostic sur les chances algériennes de médailles aux JO-2012. «Les critères de qualification aux JO ont été très stricts et difficiles pour les athlètes par rapport aux précédents jeux. A Londres, nous avons deux générations d'athlètes algériens, des expérimentés et des jeunes qui montent. Nous sommes présents dans 12 disciplines sportives, ce n'est pas rien.
Je pense que le fait de se qualifier à ce grand rendez-vous sportif est une performance», a déclaré Djiar. De son côté, le président du Comité olympique algérien (COA), Rachid Hanifi, a affirmé que les résultats techniques sont du ressort exclusif des fédérations sportives, mais mise sur «la boxe et à un degré moindre sur l'athlétisme pour nous valoir quelque belles surprises».
La boxe, grand espoir de médailles
Avec huit boxeurs qualifiés, la boxe algérienne, qui a été toujours le grand pourvoyeur de médailles olympiques à l'Algérie, sera une nouvelle fois attendue par les observateurs. Abdelhafidh Benchebla, l'homme en forme sera incontestablement la grande chance de médaille algérienne à Londres.
Le porte-drapeau de la délégation algérienne a tous les atouts pour monter sur le podium. Ses coéquipiers à l'image de l'expérimenté Abdelkader Chadi ou encore Chouaib Bouloudinat joueront, eux aussi, leur chance à fond.
Les pugilistes algériens qui se sont bien préparés sous la conduite d'Azzedine Aggoune pour le rendez-vous de Londres, sont décidés à faire le maximum pour permettre à la boxe algérienne de renouer avec le podium olympique après douze ans d'absence.
Taoufik Makhloufi, la surprise des JO
L'athlétisme algérien avec seulement six athlètes qualifiés, après la suspension du décathlonien Larbi Bouraada et la coureuse du 800 m Zahra Bouras pour dopage, en net recul par rapport aux 14 athlètes ayant pris part aux Jeux de Pékin, misera toutes ses chances sur le champion d'Afrique du 800 m, Taoufik Makhloufi. En bonne forme depuis l'entame de sa saison, Makhloufi a enchaîné les performances lors des meetings en Europe, après avoir remporté haut la main le 800m aux championnats d'Afrique à Porto-Novo (Bénin).
De leur côté, Souad Ait Salam (marathon) et Mohamed Khaled Belabes (3000 m steeple) comptent bien honorer leur participation olympique. Soraya Haddad pour une place sur le podium En judo, la championne d'Afrique algérienne des -52 kg Soraya Haddad, médaillée de bronze à Pékin, abordera les JO-2012 avec l'objectif de monter une seconde fois sur le podium olympique. Une tâche loin d'être une partie de plaisir pour la cinquième au classement mondial de l'instance internationale.
La responsabilité sera énorme pour la native d'El Kseur qui aura à défendre avec sa partenaire Sonia Asselah (+78) les couleurs du judo algérien en l'absence des judokas messieurs.
Pour son entraîneur, l'objectif de Soraya à Londres est le podium. Dans les autres disciplines, les athlètes qualifiés algériens tenteront d'améliorer leur record personnel et essayer d'aller le plus loin possible dans leurs épreuves respectives. C'est le cas notamment de Lagab Azzedine (cyclisme), Moutoussami Lea et Anissa Khelfaoui (escrime) Fateh Ziadi (tir sportif) ou encore le lutteur Tarek Benaïssa.
Enfin, la sélection algérienne dames de volley-ball, amoindrie par le forfait de son stratège Oukazi et l'exclusion de deux joueuses pour indiscipline tentera à l'occasion de sa deuxième participation aux JO-2012 de battre le pays organisateur, selon la volleyeuse Sarah Bel Hocine. Les volleyeuses algériennes, vice-championnes d'Afrique en titre, ont hérité d'un groupe A très difficile avec l'Italie, vainqueur de la Coupe du monde 2011, la Grande-Bretagne, pays organisateur, la Russie, le Japon et la République dominicaine.