Mission accomplie ALIMENTATION EN EAU POTABLE DES GRANDES VILLES

La Seaal d'Alger repose sa politique de gestion stratégique sur quatre facteurs-clés.
«Nous convergeons tous vers l'alimentation en eau des populations 24h/24», a indiqué le directeur de la distribution auprès de Seaal, Bounouh Slimane. Et d'ajouter que «la capitale du pays est alimentée à 100% après qu'elle eut été de 6% en 2006». L'objectif est atteint. A Alger, la consommation journalière est de 900.000 m3/j alors que la capacité de mobilisation de l'eau peut passer jusqu'à 1.6 million m3/ j. Autant d'efforts ont été consentis pour atteindre cette finalité. La Seaal d'Alger reposer sa politique de gestion stratégique sur quatre facteurs-clés: la mobilisation des ressources hydriques, la réalisation des grands transferts, la maintenance intelligente des réseaux de distribution et l'incitation de l'abonné à ne pas gaspiller. Dans la capitale du pays, la mission n'a pas été facile étant donné que la Seaal fait face à quelque 20.000 fuites alors que son réseau comprend quelque 4500 km. 60 à 70 km de réseau sont rénovés annuellement. La wilaya d'Oran n'est pas en reste, «le niveau de l'alimentation, en H24, qui est de 77% sera de 100% vers la fin de l'année en cours tandis que la quantité d'eau lâchée est de 330 000 m3/j», a indiqué la responsable de la communication de la Seor. Là encore, d'énormes difficultés ont été dressées sur la route des spécialistes quant à mener à terme leur mission notamment les fuites d'eau qui ont été évaluées à quelque 20.000 cas. «Ces fuites détectées sont toutes réparées», a indiqué la chargée de la communication auprès de la Seor. Idem à Constantine. La distribution, H24 de l'eau sera effective à la faveur de l'achèvement de l'aval de Béni Haroun et son raccordement vers la zone Nord de la ville qui connaît un déficit notable. Jusqu'au 30 juin de l'année en cours, l'alimentation, H24, en eau potable était de 55%. La capitale de l'Est, qui recense 160.000 abonnés, produit quelque 265.000 m3/j soit 97 millions m3/an. L'eau, ce liquide vital, qui continue à faire l'objet du conflit un peu partout dans le monde n'est plus une denrée rare en Algérie qui a lancé un véritable défi, et ce après que les populations aient souffert d'une longue disette, notamment durant la tragédie nationale. A Oran ou Constantine ou encore à Alger, l'eau coule dans les robinets.
Quel est donc le secret de cette réussite' «Le véritable défi du futur pour notre pays est celui de l'économie de l'eau. Si l'Etat a fait du droit d'accès l'eau une réalité pour les Algériennes et les Algériens, les citoyens, de leur côté, doivent adhérer à une démarche solidaire et équitable de l'économie d'une ressource aussi rare et fragile», a rappelé le président de la République lors de l'audition, le mois d'août, du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. Ce dernier qui a accordé un entretien au magazine El Djazaïr.com, est longuement revenu aussi bien sur les futures grandes réalisations et la politique entérinée par son département. La gestion de l'eau n'est pas aussi simple mais le ministre croit dur comme fer que la crise de l'eau relève de passé. Cela est faisable étant donné que l'Algérie compte 13 stations de dessalement d'eau de mer et atteindra 80 barrages d'ici 2014. Le ministre a fait état de «68 barrages qui sont actuellement opérationnels. Ces derniers cumulent une capacité de stockage de 7.4 milliards m3», ajoutant que «15 autres ouvrages sont en cours de réalisation». En plus de ces projets, on notera la réalisation en 2014 de 13 autres stations de dessalement d'eau de mer qui produiront chaque jour une quantité de 2,26 millions m3. Dans toute cette politique, la maîtrise dans la gestion et le management de la ressource en eau, son économie et sa préservation en constituent des finalités fixées par le département de Abdelmalek Sellal.