Misserghine: L'autoroute ne fait pas que des heureux

Malgré les nombreuses correspondances adressées aux services compétents, des dizaines de familles du lotissement 214 de Misserghine vivent toujours sous la menace des accidents de la circulation, puisque depuis la réalisation de l'autoroute, elles attendent toujours l'aménagement d'un accès à leur cité pour emprunter l'axe Es-Senia / Misserghine.

Depuis des années, les habitants de la cité sont contraints de prendre un contre-sens pour accéder à leur cité, avec tous les dangers qui en découlent. Selon le président du comité de quartier, devant la recrudescence des accidents qui surviennent sur le tronçon d'autoroute qui longe la partie sud de Misserghine et devant l'impossibilité de pouvoir accéder «normalement» à la cité, lorsqu'ils viennent d'Es-Senia, plusieurs lettres ont été adressées au services de la DTP pour la réalisation d'un accès qui leur permettra d'éviter d'éventuels accidents, mais jusqu'à présent rien n'a été fait.

En outre, assure notre interlocuteur, les nuisances sonores des poids lourds et des engins font vivre un véritable calvaire aux habitants, notamment les personnes âgées.

Dans leurs correspondances, les représentants des habitants avaient demandé, outre la réalisation d'un accès à la cité, l'installation de glissières sur les tronçons qui en sont dépourvus, la sécurisation des terre-pleins de l'autoroute par des blocs en béton, l'installation de panneaux pour atténuer les nuisances sonores. «N'ayant reçu aucune réponse à nos doléances, nous interpellons le wali d'Oran, pour intervenir avant qu'il ne soit trop tard, car un accident grave pourrait survenir à tout moment», assure le président du comité. D'autre part, et selon le même représentant des habitants, le problème des inondations que connaît la cité, à chaque pluie, n'a toujours pas été réglé.

«Le wali d'Oran a ordonné des travaux de déviation de l'oued à l'origine du problème, mais pour le moment les travaux n'ont toujours pas démarré», assure le même interlocuteur. Ce dernier signale qu'un bureau d'études a été retenu, mais il n'a toujours pas entamé l'étude car n'ayant pas encore reçu un ordre de service (ODS).

De leur côté les services de la subdivision des ressources en eau de la daïra de Boutlélis, dans une correspondance adressée au chef de daïra, ont assuré que le site est pris en charge dans le programme PCD 2012, par une étude de protection contre les inondations pour la déviation du canal des eaux pluviales qui traverse le lotissement et qui provoque, à chaque intempérie, des inondations du site. Cette étude permettra le drainage des eaux pluviales par la déviation du canal des eaux pluviales, en dehors du lotissement. La décision prise par la subdivision a été accueillie favorablement par les habitants, qui demandent toutefois que les services concernés entament les travaux dans les plus brefs délais.