Le projet de la nouvelle ville, El-Djadida, est en bonne voie. L'étude géotechnique de ce pôle urbain a été lancée, selon des sources de la direction de l'urbanisme. Confiée à un bureau public algérien, l'étude s'étalera sur 18 mois. Cette nouvelle ville sera réalisée sur un périmètre foncier situé entre les localités de Aïn El-Beïda et Misserghine. Initialement prévue près de Oued Tlelat, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la ville d'Oran, cette opération a été délocalisée en raison de la vocation agricole de cette zone. L'importance de la valeur foncière agricole de la région de Oued Tlelat a incité à la révision du choix du site d'implantation d'El-Djadida. Ce changement est aussi porteur d'un équilibre au plan de l'extension du groupement urbain d'Oran. Le wali avait affirmé auparavant que la construction de la future ville sur le site insufflera une dynamique économique à la mesure des attentes de la zone ouest, sachant, a-t-il observé, que le gros des programmes d'extension a été souvent orienté vers le côté est d'Oran. Ce projet entre dans le cadre du plan national portant sur la création de quatre nouvelles villes, dans le cadre d'une politique nationale, avec une vocation d'aménagement du territoire. Le concept de cette ville, qui s'étalera sur près de 1.400 hectares, portera sur des constructions de cités pour des milliers d'habitants. Cette cité abritera 50.000 logements pour plus de 350.000 habitants, voire 600.000 d'ici 2024. Elle sera bien évidemment dotée de toutes les commodités et des infrastructures de base, tout pour en faire une nouvelle ville ultramoderne. Une enveloppe budgétaire de 40 milliards a été débloquée pour la réhabilitation du site qui devra abriter cette ville. Une enveloppe de l'ordre de 250 millions de dinars a été consacrée à l'étude préliminaire du projet. Depuis l'indépendance, les grandes villes d'Algérie connaissent, sous la pression de deux phénomènes majeurs que sont la croissance démographique et l'exode rural, une urbanisation très rapide. Une urbanisation rapide et excessive ayant engendré la pression sur le foncier urbain, chose qui a poussé les autorités locales à prévoir de nouvelles extensions . Lors d'une récente rencontre, le Pr Aziz Belkhatir, universitaire, consultant et expert en urbanisme a souligné que «l'action locale, en droite ligne avec les aspirations des citoyens, doit être au rendez-vous pour donner du ciment à ce projet de ville de deuxième génération, soit une véritable greffe urbaine qui doit intégrer toutes les dimensions d'une ville moderne». Un éco-quartier labélisé, frappé du sceau du développement durable, doit s'asseoir sur un ensemble de pratiques (norme high quality environnemental «HQE»), avec différentes cibles, à savoir la qualité des constructions (bâtiments intelligents, efficience énergétique, bonne gestion des ressources naturelles (...), a t-il expliqué. «Il faut travailler sur un nouveau plan directeur d'architecture et d'urbanisme (PDAU) appuyé sur une dynamique de projets et d'édictions de règles, avec en prime la mise en place d'un système d'information géographique (SIG), le pilotage et l'évaluation des projets et actions mis en oeuvre dans le cadre des opérations d'urbanisme du Grand Oran», a-t-il suggéré. M. Belkhatir a insisté sur la participation des acteurs du pilotage de ce projet, appelant à l'adhésion des citoyens par des idées nouvelles, dans le cadre d'un mode de gouvernance «où chacun doit apporter sa contribution afin d'éviter les travers de certaines villes de deuxième génération, comme la ville «Ali Mendjeli» de Constantine».
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Posté Le : 21/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com