Misère et précarité à Boukerroucha Boumerdes : les autres articles

Les habitants de la localité de Boukerroucha, sise à 2 km du centre-ville de Boumerdès, pataugent dans des problèmes d'un autre âge.
Leur proximité du chef-lieu de wilaya ne leur a finalement été d'aucun avantage pour améliorer leurs conditions de vie et sortir de la précarité qui les pourchasse depuis des lustres. Les habitants se plaignent d'une multitude de difficultés, soulignant que rien ne leur donne envie d'y vivre. La route desservant leur localité est devenue incarossable. De même pour les ruelles de la cité, non aménagées depuis des lustres. «Nous sommes les oubliés de la commune. L'APC a bénéficié d'une enveloppe de 50 milliards de centimes dans le cadre du programme de l'amélioration urbaine, mais nous n'avons pas été touchés. Le réseau de gaz est passé sous nos maisons mais personne n'en bénéficie. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes et ne disposent d'aucun espace de loisirs», déplorent-ils.
Ces difficultés sont accentuées par les problèmes liés à l'absence de couverture sanitaire à cause de la fermeture de la salle de soins depuis sa réalisation, il y a plus de quatre ans. Les malades parcourent plus de 2 km pour une simple consultation médicale au niveau des établissements sanitaires du chef-lieu de la wilaya.
Les plaignants rappellent également que même l'annexe de l'état civil, construite pour leur permettre de se faire délivrer les documents administratifs dont ils ont besoin, demeure toujours fermée. Les responsables locaux n'ont en effet rien entrepris pour répondre aux préoccupations de «ces citoyens de seconde zone». «Ils (les responsables ndrl) ne viennent ici que pour chasser les voix. D'ailleurs c'est l'électorat de notre localité qui a permis à l'équipe aux commandes de l'APC actuelle de remporter les élections en 2007».
Mais les promesses qui leur ont été tenues en guise de récompense n'ont toujours pas vu le jour. C'est ce qui a d'ailleurs poussé les citoyens de la localité à sortir dans la rue pour crier contre la mal vie et l'indifférence affichée par les élus locaux quant à la prise en charge de leurs doléances.