Algérie

Mise en veilleuse du projet du gazoduc algéro-italien Galsi' La décision le concernant sera à nouveau reportée


Mise en veilleuse du projet du gazoduc algéro-italien Galsi' La décision le concernant sera à nouveau reportée
Sonatrach et ses partenaires ne sont toujours pas parvenus à un accord sur le contrat de fourniture de gaz à l'Europe. Aussi la décision de la réalisation du gazoduc Galsi, qui doit relier l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne, qui devait être rendue public le 30 mai prochain, pourrait encore être reportée pour une deuxième fois. Une annonce faite, jeudi, par le P-dg du Groupe algérien, M. Abdelhamid Zerguine, à l'agence de presse algérienne (APS). «Probablement, il y aura encore à reporter la décision de l'investissement, la semaine prochaine», a déclaré M. Zerguine. L'Assemblée générale de Galsi, tenue le 14 novembre 2012 à Milan avait déjà été reportée une première fois, la décision finale d'investissement (FID) au 30 mai 2013, alors qu'elle devait se prononcer en novembre dernier sur la réalisation de ce gazoduc Transcontinental de 8 milliards de m3/an. Le Groupe algérien a refusé la formule du prix, que ses associés italiens Edison et Enel, voulaient lui imposer en défendant un contrat ferme qui puisse garantir une rentabilité économique au projet. Le premier responsable de la compagnie nationale avait déclaré, en décembre dernier, que l'Algérie «ne pouvait s'y engager que si nous avons des contrats fermes, les quantités de gaz dédiées à ce gazoduc sont là et que l'on cesse d'avoir la pression actuelle sur les prix à long terme», et d'ajouter, «Nous considérons que nous ne devons pas investir sans que nos investissements ne soient garantis et protégés. Il faut que ceux qui enlèvent le gaz investissent avec nous et assurent un amortissement raisonnable de nos installations sur le long terme», avait affirmé M. Zerguine. Rien n'a changé depuis. La crise économique qui secoue l'Europe n'est pas pour améliorer les choses. L'Algérie fournit à l'Europe entre 13 et 14% de ses besoins en gaz à partir de trois «tubes»: le Transmed (via la Tunisie et l'Italie), le GME via le Maroc puis le détroit de Gibraltar et l'Espagne, et le tout dernier, le Medgaz, entre Ghazaouet et la ville espagnole d'Almeria. Le Galsi garantira l'essentiel du gaz italien. Or l'Italie veut multiplier les sources de son alimentation en gaz naturel à travers sa participation à des projets tels que le gazoduc paneuropéen South Stream qui, dès 2015, devrait relier la Russie à l'Europe occidentale, et le Trans Adriatic Pipelines (TAP). Est-ce, pour autant, une remise en cause totale du projet' Ce n'est pas l'avis du premier responsable de la Sonatrach. «Les actionnaires de Galsi n'ont pas décidé de l'annuler, au contraire ils considèrent que c'est un projet qui a de l'avenir», a précisé le dirigeant de Sonatrach. «Lorsqu'un projet n'a pas de rentabilité économique, il n'est pas mis définitivement de côté mais l'échéance de sa réalisation sera reportée», a-t-il ajouté. Il a cependant estimé que la construction de ce gazoduc transcontinental avait besoin d'un prix juste du gaz et d'une reprise économique qui aiderait à améliorer les prix de cette énergie. Sonatrach détient une part majoritaire de 41,6% dans la société du projet Galsi qu'elle doit construire en association avec les Groupes italiens Edison et Enel.
Comprendre que le projet est mis définitivement en veilleuse en attendant des jours meilleurs.
M. S.
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