Algérie

Mise en place des circonscriptions sanitaires



Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, qui répondait, jeudi dernier, lors d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, à une question d'un sénateur ayant trait au manque d'équipements de radiothérapie, a annoncé la création prochaine de circonscriptions sanitaires regroupant les secteurs public et privé. Celles-ci permettront, dit-il, d'améliorer la prise en charge des malades dans les différentes régions du pays, notamment dans le Sud et les Hauts-Plateaux. La concrétisation de ces circonscriptions sanitaires permettra, selon le ministre, d'alléger la souffrance des malades et d'amorcer une nouvelle dynamique dans la gestion du secteur qui connaît « un manque d'organisation et de coordination entre les différentes structures sanitaires ». Ces insuffisances se répercutent négativement sur le patient qui, souvent, se démène pour pouvoir trouver une prise en charge. Usant du langage des chiffres, le ministre a indiqué qu'il existe 20 accélérateurs de radiothérapie dont quatre au niveau du secteur privé. Aussi, 39 nouveaux équipements de radiothérapie viendront renforcer le système de santé après l'ouverture des centres anti-cancer de Tizi Ouzou, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Laghouat dont certains seront inaugurés à la fin de l'année en cours, a-t-il fait savoir. S'agissant des rendez-vous éloignés des séances de radiothérapie, Boudiaf a affirmé qu'avec « le renouvellement des équipements des services des hôpitaux de Blida, Oran, Constantine et le Centre national anticancéreux Pierre et Marie Curie (CPMC), les délais sont passés de 18 à 3 mois et même à un mois pour certaines maladies ». Quant au plan national anticancer (2015/2019) pour lequel l'Etat a dégagé un budget de 180 milliards DA, le ministre a affirmé que celui-ci a atteint « un taux de réalisation de 60% durant les deux premières années de son lancement » précisant que ce plan « peut être enrichi par les spécialistes ce qui permettra de renforcer la prévention et de réduire l'expansion de la maladie ». Répondant à une question d'un membre du Conseil la nation de la wilaya d'Illizi, concernant les consultations et autres interventions chirurgicales assurées par des professeurs aux malades dans le sud du pays, le premier responsable du secteur a indiqué que « rien n'empêche les spécialistes de fournir des prestations bénévoles dans les régions du Sud, à condition que ces missions soient soumises à une autorisation de la tutelle tout en informant les structures locales de santé ». Le ministre a indiqué que la prise en charge des populations du Sud s'inscrit dans le cadre « des orientations du président de la République qui avait consacré à cet effet un conseil des ministres restreint et d'importants moyens financiers ». Boudiaf a, en outre, mis en exergue l'intérêt du jumelage entre les CHU du nord du pays et les hôpitaux du Sud et des Hauts-Plateaux qui accusent un déficit, notamment en matière de spécialités, précisant que cette opération a permis « d'améliorer le service de santé et d'alléger les frais de déplacement des citoyens ». Il a affirmé que ces régions ont bénéficié de 32 scanners, dépassant ainsi les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé, tout en soulignant que les insuffisances de prise en charge dans le Sud « sont dues beaucoup plus à l'étendue de la région qu'au manque de moyens ». À propos de la prise en charge des insuffisants rénaux dans la wilaya d'Illizi, Boudiaf a rappelé que cette wilaya avait bénéficié de 10 appareils d'hémodialyse, suffisants, a-t-il jugé, pour prendre en charge 30 personnes, ajoutant que cette wilaya pourrait bénéficier en 2017 d'un autre appareil.




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