Algérie

Mise en place d'une stratégie nationale pour combattre ce phénomène



Devant l'ampleur que prend le phénomène de l'immigration clandestine en Algérie, ce dernier a été le thème d'un débat avant-hier à Alger en présence de plusieurs personnalités de différents univers pour cerner les différentes facettes du problème.Malgré la conjugaison des efforts de plusieurs secteurs, le nombre des harga ne cesse d'augmenter. S'exprimant lors des travaux d'une journée de sensibilisation sur le phénomène de l'immigration clandestine, les participants ont mis en exergue l'impératif de mise en place d'une stratégie nationale en mesure de «changer le regard» des jeunes envers le phénomène de l'immigration clandestine et «les persuader que leur futur ne se fera qu'à l'intérieur de leur pays qui met à leur disposition les possibilités et les chances de mener une vie décente».
«Les pouvoirs publics ont mobilisé tous les moyens de lutte contre les barques de la mort» a expliqué la directrice du Laboratoire «Famille, développement et prévention contre la délinquance et la criminalité», à l'université d'Alger II, Sabah Ayachi, estimant que «le meilleur moyen de lutte contre ce phénomène est la mise en place urgente d'une stratégie nationale visant le changement des mentalités des jeunes en en difficulté. Selon Dr. Ayachi, cette stratégie «devant être élaborée par les pouvoirs publics en coordination avec la société civile» s'inscrit dans «le changement de la mentalité des jeunes envers ce phénomène en parvenant à les persuader que leur avenir et leurs aspirations ne peuvent être atteints en dehors de leur pays qui met à leur disposition tous les moyens et les chances, notamment en ce qui concerne la formation professionnelle, l'acquisition de compétences et d'apprentissage, et la création des startups».
Décriant «les commerçants de la mort qui encouragent les jeunes à traverser la mer via des expéditions en contrepartie d'importantes sommes d'argent», Mme. Ayachi a plaidé pour «la création de bureaux de Consulting» à travers tout le pays pour expliquer «les mécanismes de création de startups et les modalités d'accès aux centres de formation». La directrice du Laboratoire «Famille, développement et prévention contre la délinquance et la criminalité» a également mis en exergue le rôle des experts sociologues devant raffermir leurs liens avec les familles afin de sensibiliser les jeunes sur les dangers qui résultent de ce phénomène. Pour sa part, l'imam Abderraouf Boukthir a affirmé que les hommes de religion s'étaient accordés sur la prohibition de ce type de comportements.
De son côté le président de l'Organisation nationale pour la sauvegarde de la jeunesse, Abdelkrim Abidat a mis l'accent sur l'impératif de sensibiliser au quotidien les jeunes pour «prévenir les dangers et les fléaux, notamment la harga», à travers, ajoute-t-il, «la mise en place d'une stratégie dotée de tous les moyens et outils». A l'occasion de cette journée de sensibilisation organisée par le Centre culturel islamique, l'association Ness El Khir a fait état de l'organisation d'une caravane de sensibilisation devant sillonner 12 wilayas côtières pour expliquer les mécanismes et dispositifs de l'emploi des jeunes et de création de leurs propres entreprises dans le cadre des différents programmes mis sur pied par l'Etat au profit de cette catégorie des jeunes.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)