Le gardien, armé de gourdin et cachant sûrement une arme blanche, se présente avec un ticketLe prix du stationnement est fixé par l'APC d'El Ançor à laquelle est rattachée la somptueuse plage des Andalouses.
La wilaya d'Oran n'a pas vivoté en réagissant suite aux informations faisant état de la gestion dictatoriale des plages d'Oran par des charognards n'ayant rien trouvé de mieux à faire que d'établir le montant de la facture de stationnement à 500 dinars. Dans le sillage d'une telle riposte, une commission d'enquête a été mise en place. Celle-ci, guidée par le conseiller de l'environnement près la wilaya d'Oran, comprend également d'autres responsables comme les P/APC des communes côtières et appuyée par les éléments de la Gendarmerie nationale. Premier élément de l'enquête, les frais de stationnement fixés pour un ticket à 500 dinars, n'a pas lieu d'exister. C'est de la pure innovation contre-productive visant, comme chaque saison estivale, à faire fuir les estivants et les touristes d'Oran», a-t-on déploré ajoutant que «les membres de ladite commission ne sont pas tombés sur ces fameux tickets ayant fait le tour de la Toile». Bien évidemment, le voleur, dissimulant les preuves susceptibles de l'accabler, ne reconnaîtra jamais son larcin. L'on ne dira pas le contraire.
Toutefois, l'on jure par tous les saints que «la campagne de dénonciation de la gestion des parkings lancée tout récemment obéit sans aucun doute à des desseins saugrenus».
«Les frais de stationnement dans la plage des Andalouses sont, tels que constatés sur place par les membres de la commission, arrêtés à 200 DA», a-t-on expliqué. Un tel tarif est fixé par l'APC d'El Ançor à laquelle est rattachée la somptueuse plage des Andalouses. Loin des bureaux, une autre réalité s'offre à l'estivant en quête d'un moment de détente, notamment durant les journées de fin de semaine. Matraque en main, ils inspirent la terreur, le mal et le diktat en intimidant l'estivant dès que celui-ci s'immobilise.
Les parkingueurs, pas du tout affable, se pointent exhibant leur carnet de tickets. Nombreux sont ces «garants» d'une saison estivale «réussie» qui ne ratent aucune occasion pour se tailler la gestion des parkings des plages durant la période des grandes chaleurs, d'où d'importants dividendes tirés par ces «anges gardiens» de la circonstance se déchaînant, envahissant le pourtour des trottoirs de leurs quartiers, pour le même motif tout en le transformant en propriété privée. «Le chômage nous oblige à agir de telle sorte», dira un jeune d'El Ançor. Dans ces communes côtières, le chômage est certes un «dieu» tant vénéré au point où ces gardiens des lieux «pas du tout saints» se proclament «gestionnaires» indétrônables des aires de stationnement en forçant les automobilistes à casquer sans rouspéter. Dans le cas contraire, l'automobiliste, après une petite baignade, risque de retrouver les vitres de sa voiture ayant volé en éclats. C'est à prendre ou à laisser.
Le parkingueur offre deux alternatives sans plus. La première en faisant tanguer ses tickets, manière de dire que «le mieux serait de prendre le ticket». Et la deuxième, l'ange gardien est, de loin, reconnu en tant que tel lorsque celui-ci ne traîne pas le pas à l'approche de l'automobiliste rôdant autour du rond pour trouver un petit point de garage. Le gardien, armé de gourdin et cachant sûrement une arme blanche, se présente également sans atermoiement, avec un ticket de plus à distribuer vaille que vaille. Des scènes de violence et des altercations se multiplient, s'aggravent dans les lieux-dits «parkings». Ce n'est là que le début d'un feuilleton d'un été chaud comprenant des épisodes tout aussi chauds.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahib AïT OUAKLI
Source : www.lexpressiondz.com