La rencontre du Caire qui a vu la défaite de notre équipe nationale face à son homologue d'Egypte suscite bien des interrogations. En dehors du résultat chiffré, les Algériens dans leur ensemble se posent la question de savoir ce qui s'est réellement passé en terre égyptienne. Si l'aspect technique a été mis de côté, celui relatif au sécuritaire revient dans toutes les discussions. Une fois le choc du résultat dépassé, les supporters de l'équipe nationale se sont sentis plus solidaires que jamais avec leur formation. Il n'était pas question d'accepter une situation aussi dramatique que celle vécue par les Algériens au cours de leur séjour en Egypte. La rue algérienne a grondé hier pour dire non à cette arnaque égyptienne, pour dénoncer le laxisme de la FIFA, la langue de bois de nos autorités et la naïveté de la FAF.
Se sentant frustrés par la tournure prise par la rencontre de football qui a eu lieu au Caire, les Algériens dans leur ensemble dégagent cette impression d'avoir été trahis. Un doigt accusateur est pointé vers les autorités nationales qui ont mal géré le déplacement et le séjour de l'équipe nationale et des supporters. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a eu pour son grade, lui qui a tenu un discours conciliateur au moment où les pierres s'abattaient sur la délégation algérienne. Les jeunes dénoncent la Fédération algérienne de football qui est tout simplement accusée d'avoir affiché une position de faiblesse devant son homologue égyptienne. La fédération qui avait promis au départ que tous les aspects du séjour de la délégation ont été minutieusement préparés a été tout simplement flouée dans ses démarches, car il est de notoriété publique que les Egyptiens utilisent, depuis fort longtemps, des entourloupettes pour faire passer la pilule. Dans le même moment, la FIFA est soupçonnée de prêter flanc aux Egyptiens sachant que les sanctions qui ont été prises au lendemain de l'agression caractérisée sur les joueurs algériens étaient légères.En fin de compte, ce sont les Egyptiens qui s'en sortent à bon compte puisque même l'avertissement de l'instance internationale n'aura servi à rien. Il faut dire ouvertement aujourd'hui qu'il ne fallait pas attendre grand-chose de cette structure sachant que son premier responsable n'a pas hésité à dire qu'il serait regrettable que l'équipe égyptienne soit absente du prochain Mondial. L'obligation de réserve a été tout simplement bafouée par Blatter.Les supporters de l'équipe nationale, et de nombreux Algériens, jeunes et moins, ne juraient que par un seul slogan durant la journée d'hier. « Nous irons tous à Khartoum ! » Le mot d'ordre ainsi lancé, les jeunes, au niveau de plusieurs villes du pays, ont vécu dans une effervescence particulière en se ruant qui vers les agences d'Air Algérie, qui vers l'ambassade du Soudan à Alger, qui vers les daïras pour effectuer les formalités du voyage. Le sentiment d'avoir été floués a suscité une colère difficile à contenir chez les Algériens qui demandent réparation. Pour ce faire, contre mauvaise fortune, ils font bon c'ur et se déclarent prêts pour rejoindre Khartoum aux côtés de leur équipe nationale. Une manière de prouver qu'un ressort s'est cassé dans la confiance placée dans les autorités à charge d'entourer la formation des Verts. La rue algérienne a su recharger ses batteries, elle ne regarde pas dans le rétroviseur pour se projeter carrément dans le match de mercredi.
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Posté Le : 16/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Azeddine Hammou
Source : www.elwatan.com