Se confiant à
l'APS, Fayçal Medjahed, le responsable de la
communication à l'Agence de régulation des postes et télécommunications, a mis
en garde les usagers des téléphones portables contrefaits contre les risques
encourus aussi bien pour leur santé que pour l'environnement et les appelle à
n'utiliser que les appareils portant le label de l'ARPT.
Ces derniers, selon
M. Medjahed, «sont garantis et conformes aux normes
internationales en matière de santé et de sécurité, en ce sens qu'ils subissent
une série de tests pour vérifier qu'ils répondent aux exigences essentielles
applicables au niveau international en matière de santé et sécurité des usagers,
de compatibilité électromagnétique et de bonne utilisation du spectre
radioélectrique». Dans ce contexte, M. Medjahed a
appelé de nouveau les importateurs de téléphones portables d'apposer sur leurs
appareils le label portant la mention «Agréé par l'ARPT»
et la référence du certificat d'agrément avant de les commercialiser. A ce
titre, le responsable a précisé que durant le 1er semestre 2011, l'ARPT a agréé 74 modèles de terminaux GSM (téléphones
portables) présentés par 8 marques, à savoir, Alcatel, LG, Samsung, BlackBerry, Huawei, Motorola, Nokia
et Sony Ericsson, alors que durant toute l'année 2010, elle en a agréé 167. Au
sujet des risques que représentent les appareils contrefaits, M. Medjahed a expliqué qu'ils ont été fabriqués avec des
pièces de qualité médiocre. Par conséquent, le risque peut provenir de la
batterie qui risque d'exploser ou de surchauffer, d'émissions élevées par
rapport à la norme internationale (maximum 2 watts pour les terminaux GSM) ou
d'une bande de fréquences non conforme. Au plan de la solidité, la coque ou
l'écran des articles contrefaits peuvent se fissurer au moindre choc étant
fabriqués avec des pièces non conventionnelles. Cette situation constitue
également une préoccupation pour les fabricants de différentes marques, étant
donné qu'ils subissent une concurrence déloyale et donc un grand manque à
gagner. C'est le cas de Samsung et LG qui ne cessent de demander un
durcissement des contrôles car l'impact de ces contrefaçons se fait de plus en
plus ressentir sur leurs chiffres d'affaires. Cependant et devant tous les
risques dénoncés par l'ARPT, le marché informel est
florissant comme on peut le constater à Belfort, un quartier d'El-Harrach, où
toute une ruelle abrite de part et d'autre des dizaines de magasins spécialisés
dans le commerce des téléphones mobiles et de leurs accessoires, au point où ce
quartier jadis résidentiel est devenu la plaque tournante nationale de cette
filière commerciale. Dans cette artère, où se côtoient commerçants de gros, de
détail et de vendeurs à la sauvette, toutes les marques sont proposées allant
du basic (environ 2.000 DA) à ceux dotés de double puce, batterie multiple, écran
tactile extra large, réception TV, wifi et autres
applications piratées pour un prix ne dépassant pas les 8.000 DA. Et pour les
clients, c'est sans conteste ces «prix bon marché et imbattables», qui
suscitent l'engouement. On peut tout trouver, de la coque au chargeur, en
passant par les cartes mémoire, kit mains libres et autres fantaisies. Les
commerçants proposent à leurs clients aussi bien des articles originaux que
contrefaits et chacun a pour son argent. Quant à leur approvisionnement, le
recours à l'Internet aussi bien pour la commande que pour le paiement, fait
gagner du temps alors que leur livraison se fait à partir de la Chine via Dubaï ou certains
pays européens.
Dissimulés dans des cabas, ces articles
contrefaits sont introduits en Algérie par des «porteurs de cabas». En plus des
téléphones, on y trouve des appareils photos et des caméras numériques qui
proviennent également des spécialistes de la contrefaçon de plusieurs pays
asiatiques et notamment de Chine, un pays en passe de devenir le leader mondial
en la matière. Même les appareils haut de gamme comme les smartphones
n'échappent pas à la règle, puisqu'on trouve des produits souvent similaires
aux originaux, comme le Hiphone copie du Iphone d'Apple ainsi que toutes les marques touchées telles
que Nokia qui devient Nikoa ou BlackBerry
en Blabery.
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Posté Le : 22/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com