Mise à niveau et sous-traitance, duo gagnant pour une industrie perfo

Le tissu industriel algérien est composé, dans sa majorité, de petites et moyennes entreprises (PME) qui se développent à côté de grands groupes et sociétés nationales, publiques et privées, qui ne sont plus à présenter. Ces PME sont appelées à se développer davantage et à devenir compétitives eu égard à la concurrence à laquelle elles font face dans un contexte d'ouverture sur l'économie mondiale et de l'installation d'entreprises étrangères en Algérie.La mise à niveau est l'un des moyens qui peut rendre les entreprisesalgériennes plus performantes et compétitives. Un programme ambitieux et des financements pour mettre à niveau ces PME sont mis en place par les pouvoirs publics et l'adhésion est volontaire moyennant des critères qui doivent toutefois être respectés par l'entreprise désireuse d'être mise à niveau, entre autres la viabilité. La prise de conscience des nouveaux enjeuxéconomiques et des menaces de l'environnement économique en mutation, mais surtout et, avant tout, la volonté d'introduire le changementdoivent être présents chez l'entreprise.Malgré les efforts consentis et les nombreux séminaires d'information et de sensibilisation ce programme de mise à niveau ne semble pas attirer pour autant l'intérêt des PME. De l'avis de certains experts, ce même programme n'a pas atteint les objectifs qui lui ont été assignés. Certains parlent mêmed'échec, car sur les 20 000 PME prévues dans ce programme, seules7 000 ont pu bénéficier de l'enveloppe consacrée à l'amélioration de lacompétitivité en 2014. C'est dire tout l'intérêt pour les pouvoirs publics de trouver des mécanismes d'adhésion à ce dispositif, lancé en 2010 dans l'objectif d'améliorer la compétitivité des PME algériennes dans différents secteurs notamment la pêche, le tourisme, les services, l'industrie, le Btph et les TIC. Doté d'une enveloppe de 385,7 milliards de dinars ce programmes'achèvera cette année, et les résultats sont maigres ne dépassant pas les35% de taux de réalisation en 5 ans.Pour réussir à dynamiser la mise à niveau des petites et moyennesentreprises algériennes, les spécialistes proposent d'aller vers la révision du statut de l'organisme chargé de cette opération d'envergure, à savoir l'Agence nationale de développement de la petite et moyenne entreprise (Andpme).En plus de la nécessité de la mise à niveau des entreprises nationales, il est tout aussi important de développer un réseau de sous-traitance fiable et concurrentiel, qui puisse répondre à la demande des grandes entreprises, notamment étrangères qui s'installent de plus en plus en Algérie. C'est le cas du constructeur automobile Renault qui vient de sortir sa première voiture made in Algeria et qui a eu à choisir des sous-traitants nationaux (3 seulement retenus), mais seulement les meilleurs... C'est le cas aussi pour le partenaireallemand Daimler-Mercedes Benz, qui n'hésitera pas à recourir à des sous-traitants locaux moyennant des critères de performance exigés par cette grande société. C'est là qu'intervient justement le rôle de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (Bastp) dans ces projets, qui consiste à proposer des fournisseurs locaux, mais aussi à inciter les partenaires étrangers à établir des joint-ventures avec eux pour développer un réseau national de sous-traitance. D'autant que le secteur industrielalgérien est en pleine mutation et recentré sur le développement des grandes filières, telles la mécanique, la sidérurgie et l'agroalimentaire, qui ont montré des signes de performance extraordinaire. Le marché del'automobile, qui est très important, et une industrie naissante dans ce domaine d'activité, exigent des opérateurs évoluant dans ce secteur d'aller vers le développement de la sous-traitance pour pouvoir faire face à la demande des entreprises étrangères qui, sinon, iront voir ailleurs.Il faut savoir que la Bastp regroupe actuellement environ 1 200 opérateurs exerçant dans le domaine de la sous-traitance industrielle (mécanique, plastique, électronique, etc.).B. A.