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Mise à niveau du complexe Vannes-pompes Berrouaghia



C'est dans les années 1970 qu'a été inauguré le premier complexe vannes-pompes de Berrouaghia, par le président défunt Houari Boumediène, dont la réalisation devait ouvrir la voie à l'essor de ce segment industriel et permettre au pays d'occuper une place de choix dans la production de ces matériels. Puis, sans crier gare, la rentabilité a chuté vertigineusement et les affaires n'ont jamais été aussi imprévisibles pour Poval (ex-Sonacome) : baisse des commandes, illisibilité du marché, charges excessives générées par des organigrammes inadaptés, masse salariale sans contrepartie productive réelle, outil de production obsolète, et une baisse somme toute prévisible de l'activité de base qui n'a pas été compensée à temps. Dans les années 1990, c'est le passage obligé lié au plan de réajustement structurel (PAS) avec un coût social estimé à plus de 1.000 travailleurs compressés. Et le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, qui a effectué récemment une visite au complexe, a pris, croyons-nous, la juste mesure d'un mastodonte de 45 ha actuellement au c'ur d'une mise à niveau de ses capacités dans le sens de lui permettre non seulement une gestion rationnelle et performante, mais de provoquer également une mise en situation d'affaires, d'organiser des formations spécifiques, produire et recevoir l'information économique. Une mise à niveau, prévue à terme en 2012, qui passe nécessairement par une phase pré-diagnostic et diagnostic, l'investissement matériel à caractère prioritaire, et enfin la phase afférente à la formation. Un plan de maturation aussi déroulé par la tutelle, articulé autour d'une réflexion stratégique, marketing, communication, requalification des ressources humaines. C'est-à-dire gérer son futur face à une concurrence impitoyable des marchés étrangers. Et les récents développements intervenus dans un contexte de crise financière internationale à se réapproprier le tissu industriel faible, cela s'entend. Pour une entreprise qui a déjà payé un lourd tribu en matière d'effectif perdant plus de sa moitié, l'idée d'un partenariat n'est pas envisagé d'autant que les expériences ont déjà montré que la préservation des intérêts des travailleurs n'est pas toujours aux premières loges. Doù l'intérêt des pouvours publics pour une stratégie industrielle sur la base d'une expertise et d'un plan de modernisation. Le complexe Poval est condamné à s'adapter aux nouvelles technologies, pour se placer sur le marché, car nous ne sommes plus dans une économie planifiée, mais dans un marché concurrentiel féroce lubrifié. Un challenge gérable d'autant que Poval cumule un bon cru d'expérience valorisantes pour l'avenir, pour peu qu'il soit recycler par un coach externe. Un complément de diagnostic sommaire et des plus élémentaires révèle également un excès de concentration laissant peu ou pas d'initiatives locales, confondu avec une déconceptation géographique " laissant une autonomie d'action virtuelle, tout en persistant à dicter la plupart des décisions internes aux gestionnaires de l'entreprise ", commente un cadre en retraite. Mais il serait malhonnête de ne pas reconnaître que des épiphénomènes ont freiné les capacités optimales de rentabilité et un ballottement entre l'endettement et un capital variable datant des années 1970, et qui n'a pas été renouvelé. Poval reste une locomotive de la croissance tractée par son futur arrimage aux marchés national et africain qui connaissent une demande exponentielle en matière de vannes et pompes. " Des perspectives qui commencent à se traduire graduellement sur le terrain et un nouveau souffle pour exploiter de nouvelles capacités et compétences ", ont estimé des travailleurs. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.


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